Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine (Sér. 2,4=14.1870)

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donnés par eux : ils cessèrent d'élever des monuments du
type celtique.

En résumé, de toutes les immigrations antiques que
nous venons de passer en revue, une seule, la plus an-
cienne à notre avis, celle que nous attribuons aux Celtes,
a pu, a dû, élever les sépultures dont nous cherchons
les constructeurs, parce qu'elle seule a pu apporter dans
le pays cet usage de rompre les membres inférieurs des
morts, ces dolmens, ces cromlechs, etc , qu'elle édifiait
île temps immémorial dans les contrées froides et chaudes
de l'Europe.

— Si, de_ces époques tout-à-fait reculées, nous pas-
sons à des siècles plus près de nous, nous trouvons
qu'on a formé deux hypothèses sur les tombeaux que
nous étudions. — On a proposé de les attribuer aux sol-
dats gaulois qui servaient dans les armées romaines ; on
a pensé qu'ils pourraient être l'œuvre des Wandales.

Sur le premier point, nous ferons observer que ces
soldats, si nombreux qu'on les suppose, n'ont jamais pu
l'être assez pour fournir des cadavres à ces nombreux
ossuaires qu'on a découverts de toutes paris. Nous con-
naissons à peu près les lieux où se sont données les plus
sanglantes batailles des Romains contre les indigènes, et
ce n'est pas sur ces points qu'on rencontre les plus
grandes masses de tombes dites celtiques. Enfin, com-
ment expliquer, dans cette supposition, l'existence plus
ou moins momentanée d'ailleurs, sur la lisière du désert
(le Sahara existait à l'époque romaine), de la multitude
de soldats gaulois inhumés sous tant de lombes, même
en supposant une défaite meurtrière? Et s'ils ont été
défaits, ils ont dû battre en retraite; qui donc a élevé les