Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine (Sér. 2,4=14.1870)

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preuve à l'appui de noire thèse : les Celtes sont venus
en Algérie comme nation, et non comme soldais dissé-
minés dans les rangs des armées romaines (1) ; ils y ont
apporté leurs usages, leurs mœurs.

— Un peu plus loin, M. L. Féraud ajoute qu'il a
trouvé, non-seulement auprès des ruines celtiques, mais
un peu partout dans les endroits qu'il a visités, un grand
nombre de silex taillés, el.que beaucoup de ces silex ont
le type dit couteau, triangulaire et à facettes, décrit par
MM. Lartet et Christ y dans la Revue archéologique.

Dans son mémoire sur les fouilles qu'il a pratiquées à
El-Mengoub (2), M. le capitaine Nellnez constate que le
seul squelette trouvé intact avait « les jambes tellement
x> ployées en arrière, qu'on a dû probablement les dés-
$ articuler a\an't de mettre le cadavre dans la tombe (3). »

— Voici, maintenant, les renseignements que nous
lisons dans la Revue africaine, 2e année, n° 8, décembre
1857, sur un monument très-curieux situé au nord de
ïiaret, au bas de la rampe de Re ri ouf a, — On voit là,
dans un site très-sauvage, un monolithe, immense dol-
men de près de vingt mètres de longueur sur huit
mètres de largeur, et de trois mètres d'épaisseur. Il est
couché sur des assises de roche qui i'éièvenl à onze ou
douze mètres au-dessus du sol — Sous le dolmen, se
trouve une grotte assez spacieuse. —Sur la partie supé-

(1) On a retrouvé des restes d'oppida dans tous les pays que les Celtes
ont occupés. Voir, entre autres, la description de monuments de ce genre
dans VHîst. d'Angl de MM. Galibert et Pellé, t. 1er, p. 30.

(2) V. Recueil des Notices et Mémoires de la Soc. archéol., vol. 1865.

(3) 11 y avait donc deux manières de reployer les corps r ou l'extrémité
des doigts des pieds touchait le front du cadavre, ou les talons allaient
rejoindre l'occiput.