Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine (Sér. 2,4=14.1870)

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< Quand un grand était dangereusement malade, ils
î (les druides) élevaient des statues colossales d'osier,
» dont les membres étaient remplis d'esclaves et de cri-

» minels qu'on brûlait vifs..... On ne sait pas s'ils

» présidaient aux massacres d'hommes qui accompa-
» gnaient les funérailles des grands. César dit qu'il n'y
d avait pas longtemps que cette borrible barbarie avait
i cessé, quand il vint dans les Gaules. » (Anquetil,
Hist. de France, t. 1", p. 9; — Marcel, t. 1er, p. 47.)

€ Ils (les Bretons ou Celles) déposaient dans le cer-
» cueil des armes de guerre et de chasse, des ornements
» de toute espèce; on y trouve souvent des os de chiens
» et de cerfs mêlés aux ossements de l'homme, etc. »
(Galibert et Pelle, Hist. d'Angl., t.

Il y avait entre eux (les Celles), disent d'autres auteurs,
une alliance militaire semblable à celle du bataillon sacré
des Thébains. — Les guerriers qui la contractaient, se
promettaient réciproquement et par serment, de partager
ensemble les biens et les maux de la vie, et de ne jamais
s'abandonner. Dans les combats, chacun se préoccupait
de défendre la vie de son ami plutôt que la sienne, et il
n'y a pas d'exemple qu'un de ces compagnons d'armes
ail voulu survivre à son ami mort dans le combat (4). Ils
étaient placés dans le même tombeau.

Le Gaulois (Celte) vainqueur coupait la tête de son
ennemi, l'attachait aux crins de son cheval, et, de retour
dans ses foyers, la conservait précieusement comme un
trophée de sa victoire. — Elle était enterrée avec lui.

(1) Neque adhuc hominum mémoriâ repertus est quisquam, qui, eo
interfecto se amiciciœ devovisset, mori recusaret. (César, De Bell. GalL,
lib. 3.)