Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

DOI article:
Villot, ...: Études algériennes
DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0393

DWork-Logo
Overview
loading ...
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
pince au milieu d'une espèce (3e lapis roulé, ou tout sim-
plement sur la natte nue. Bientôt, de ses petites mains,
s'accrochant aux montants de la tente, il essaie ses pre-
miers pas, salués par les cris de joie de la mère atten-
tive et charmée.

Quand survient une migration, ou lorsque la mère
doit s'éloigner de la lente, pour aller au bois ou pour
tout autre motif, l'enfant ne se sépare pas de sa mère.
Celle-ci l'enlève d'un mouvement rapide, et le charge
sur son dos. Dans cette position, l'enfant embrasse les
reins de la mère avec ses jambes et ses bras, ses pieds
s'appuient sur les hanches.

La rnélhafa, nouée sur ses deux épaules, empêche le
jeune enfant de glisser.

A peine tient-il debout sur ses jambes, qu'il s'élance
hors de la lente complètement nu, s'exposant à toutes
les intempéries de l'air et des ardeurs du soleil, se roulant
dans la poussière ou la neige. A partir de ce moment,
l'œil de la mère cesse de le surveiller.

C'est en jouant au soleil, nu des pieds à la tête, que
l'enfant arabe se fait cet épiderme, qui le rend presque
insensible aux agents extérieurs.

Tous les médecins, en faisant l'autopsie de cadavres
indigènes, ont remarqué l'épaisseur de l'épiderme. Dans
cette hygiène primitive, tout n'est pas à l'avantage de la
santé; car cette épaisseur de l'épiderme gène la trans-
piration culanée, occasionne des maladies de peau et des
points de côté.

Rien n'est plus gracieux que l'enfant arabe. Ses gestes
sont pleins de naturel et de grâce, ses grands yeux bien
ouverts, pétillants d'intelligence, son naïf sourire lui
 
Annotationen