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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Villot, ...: Études algériennes
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0394
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— 374 —

donne un charme à part. A cet âge, les caresses ne lui
font pas défaut, et l'on voit souvent ces Arabes si graves,
porter dans leurs bras le nouveau-né, et cela sans em-
barras, sans respect humain, au milieu des gens du
douar.

La barbarie a quelquefois des supériorités sur la civi-
lisation, ne serait-ce que dans l'accomplissement des de-
voirs naturels.

Jusqu'à l'âge de deux ans, le garçon et la fille, exclu-
sivement confiés aux soins et à la surveillance de la mère,
sont traités de la môme façon ; mais à partir de ce mo-
ment, les deux existences se séparent, et toute l'attention
de la famille, toutes les prévenances et la sollicitude du
père, ont pour objet le jeune garçon.

Déjà, s'accusent les rôles dévolus à chacun des deux
sexes: au premier, l'indépendance et l'autorité ; au second,
l'obéissance passive et l'infériorité. En grandissant, ces
dissemblances s'affirmeront encore davantage, et les deux
enfants ne seront plus égaux que devant les caresses
maternelles.

A deux ans, a lieu la première coupe- de cheveux du
jeune garçon. C'est une fête pour la famille, les voisins
sont invités; si la récolte a été bonne et si la famille est
aisée, on égorge un mouton et l'on prépare le kous-
koussou.

Le bambin est amené revêtu de sa gandoura, qui laisse
voir ses bras et ses petits pieds. Un vieillard coupe gra-
vement les boucles folles qui ornent cette jeune tête ; une
vieille, accourue dans l'espoir de manger un peu de viande,
recueille cette toison précieuse, la place dans une tasse
 
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