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indigène, ont du moins un avantage. Elles le façonnent,
elles le préparent aux luttes de la vie, elles le marquent
d'une empreinte grossière peut-être ; mais elles le sau-
vent en même temps de ces agitations maladives, de ces
rêveries insensées, qui énervent le caractère, tuent l'ini-
tiative, fatiguent le corps et rendent l'esprit stérile.

Les parents ont pour leurs enfants beaucoup de dé-
vouement. L'affection des mères, surtout, est touchante.
Les indigènes rendent hommage à l'abnégation de la
femme mère, en disant: « une mère aime cent fois plus
que le père l'enfant commun! >

Les indigènes ne connaissent aucune de ces feintes
savantes, imposées par une civilisation tracassière, où
l'homme compose son visage suivant les circonstances
et d'après un type idéal. Ils sont naturels et ne dissi-
mulent ni leurs défauts, ni leurs qualités.

Un homme était jaloux de sa femme; à plusieurs repri-
ses, il lui avait fait subir des mauvais traitements ; ne
pouvant vaincre ce sentiment tyrannique, une nuit il
profita du sommeil de son épouse, l'assassina et prit la
fuite.

Le lendemain, le père et la mère de la jeune femme
accoururent, dès que l'affreuse nouvelle arriva jusqu'à
eux.

Les deux vieillards en pressant le pas, poussaient des
cris lugubres. La femme s'écriait :

— 0 ! ma fille, tu m'as trahie; c'est moi qui devais te
précéder dans la tombe. Et sa voix stridente se prolon-
geait en modulations lamentables et rhylhmées.

Le père disait :

— 0! fils du péché, je vous avais confié ma fille croyant
 
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