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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Villot, ...: Études algériennes
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0406
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- 386 —

Il nous reste à parler des vieillards.

Les vieillards, au milieu des sociétés barbares, repré-
sentent la tradition qui tient lieu de patrie; la science
des coutumes et usages qui remplace la loi; la connais-
sance des généalogies qui fixe les degrés de parenté et
sert de base à la détermination des titres de propriété.
Pour ces causes, plus encore qu'en raison de leur fai-
blesse et de leurs cheveux blancs, le respect pour les
vieillards est de règle au milieu des indigènes. Ce respect
se manifeste par des marques extérieures d'une obser-
vance rigoureuse.

L'enfant ne doit pas paraître en public dans une
assemblée où siège son père.

L'enfant ne peut manger à la même heure, ni au
même plat que son père, il ne doit point boire, ni fumer
devant lui.

En adressant la parole à son père, il devra employer
le mot de seigneur et non celui de père.

ïi est difficile qu'en un jeune homme l'étude ou la bonté
d'esprit supplée à l'expérience. La vieillesse sait instruire,
conseiller, commander. 11 est donc juste qu'elle exerce,
dans chaque société, une part d'influence prépondérante.

Le gouvernement des vieillards ou des anciens est la
forme de gouvernement la plus générale adoptée par les
peuples primitifs.

Les Sémites, dont la vie patriarcale est l'idéal, entou-
rent le vieillard d'une grande vénération.

Les populations d'origine berbère admettent plus d'in-
timité entre le père et les enfants. Cette intimité diminue
le respect sans profit pour l'éducation morale. Parmi les
indigènes, cette insouciance des intérêts moraux croît à
 
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