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» pie qu'une loi immuable, depuis douze siècles, tra-
» vaille, retourne et remet dans le moule. Car ici le
» peuple, la nation n'a pas fait la loi, c'est la loi qui a
» fait, qui a fondu, moulé la nation, la population, le
» peuple. »

Celle opinion serait peut-être vraie pour la Bible; elle
ne l'est pas pour le Koran, qui n'a fait qu'adopter, en les
épurant, les coutumes, la législation, la morale des peu-
ples orientaux. Ces mœurs et celte législation, en consa-
crant l'éternel esclavage de la femme, ont tué la civilisa-
lion.

I! faut donc considérer le Koran comme un progrès
relatif, une morale transitoire, un acheminement vers la
morale chrétienne, et nous ne saurions croire que l'Afri-
que, dont les côtes septentrionales semblent appeler, pro-
voquer, l'activité européenne, soit condamnée cà la nuit
éternelle de la barbarie.

Nous allons maintenant abandonner ces considérations
spéculatives pour reprendre noire rôle de narrateur.

Chez les peuples semi-barbares, dans les pays chauds
surtout, où la puberté vient vile, il convient de marier
les jeunes gens de bonne heure. Vivant sous la lente ou
dans des gourbis, l'indigène ne connaît aucune de ces
précautions sages que sait prendre la pudeur chrétienne.

L'enfant est vierge encore, et déjà il n'ignore plus rien.
Toul concourt à exciter son désir de possession, les loi-
sirs de longues journées d'été, l'absence de tout frein
moral, la vie en plein air, une imagination vive et les
exemples d'une immoralité sans bornes. Il est temps de
le marier, et c'est à quoi pensent le père et la mère ; un
entretien sérieux a lieu entre ces deux personnages : il
 
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