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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Villot, ...: Études algériennes
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0441
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en rassurant la jeune fiancée, qui parfois verse quelques
larmes bien vile essuyées, car une femme se doit, au
mariage. 11 faut, du reste, une toilette robuste qui puisse
résister à toute la journée du lendemain, et qui frappe
par son éclat. Aussi le rouge n'est-il pas épargné sur
les lèvres et les pommelles ; les sourcils sont réunis par
un trait noir, signe de beauté très-apprécié cbez les
Orientaux ; une affreuse pommade, faite de benné, assu-
jettit les cbeveux, roulés dans une sorte de tulle noir ;
un foulard brodé d'or entoure la tête et s'attacbe sur la
nuque, en retombant jusqu'au bas des reins. Une mcl-
hafa, pièce d'étoffe non taillée, s'enroule autour du
corps ; elle est nouée sur les deux épaules et retenue
par une ceinture faite de fils de laine teints en rouge.
Un voile blanc et uni est placé sur la tête et retombe de
chaque côté, formant une sorte de manteau.

Les costumes varient suivant les localités; mais tous se
rattachent au type que nous venons de décrire.

La toilette achevée, la fiancée représente ce mélange
d'élégance naturelle et de mauvais goût particulier aux
femmes de la campagnes de tous les pays.

La soirée se passe en joyeux propos, mais ne se pro-
longe pas fort avant dans la nuit. Après le repas, les fem-
mes causent entre elles, et il faudrait être bien fin pour
deviner ce qu'elles disent.

Les conseils à la fiancée ne sont pas épargnés. Quant
aux hommes, gravement assis autour d'une gamelle d'eau
qui tiédit près d'un feu peu ardent, ils devisent des mois-
sons et des impôts ; les uns fument des feuilles de plan-
tes odoriférantes introduites dans un tibia de mouton ;
 
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