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jalouse de l'honneur de son fils, elle visite d'un œil scru-
tateur les vêtements de nuit de sa bru, et s'ils portent
ces marques auxquelles la vanité de l'homme attache un
si grand prix, elle s'en empare et les montre à ses voi-
sins en poussant de joyeux you ! you ! auxquels les autres
femmes s'empressent de répondre. Grande est la joie des
deux familles! Mais si, au contraire, la première nuit
des noces apporte un mécompte inattendu, il y a pré-
texte à divorce, et toujours une haine à mort s'établit
entre les deux familles.

Les parents, les invités, se retirent, et peu à peu la
tente reprend son aspect accoutumé ; c'est la dure vie du
ménage qui commence.

Les détails que nous venons de retracer forment un
ensemble qui représente le type général des coutumes
relatives au mariage.

On conçoit que les cérémonies doivent varier suivant
que l'époux est un jeune homme ou un vieillard, qu'il
est riche ou pauvre, et que l'épouse est vierge, divorcée
ou veuve. On conçoit aussi que les usages locaux pour-
raient amener quelques variantes au récit que nous ve-
nons de faire; mais tous ceux qui connaissent à fond les
mœurs des indigènes, reconnaîtront que, malgré la
bizarrerie de certaines coutumes locales, nous avons
dépeint le mariage tel qu'il est célébré dans la plupart
des contrées algériennes.

Les femmes indigènes, comme les femmes de l'anti-
quité, préparent les repas, servent leur mari, fabriquent
les étoffes destinées à faire les vêlements et les tentes ;
mais elles supportent en plus de grandes fatigues. Ce
sont elles qui vont chercher l'eau et le bois, qui bâtis-
 
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