Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine (Sér. 2,4=14.1870)

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sent les tentes, fabriquent la poterie, se livrent à la
mouture du grain, à l'aide d'un petit moulin à bras,
traient les cbèvres, les vaches et les brebis, font le beurre
et le lait caillé, sellent les chevaux, aident quelquefois à
la moisson, lavent la laine, la cardent, la lissent, etc., etc.
Nous entrerons dans de plus grands détails à ce sujet
dans le chapitre relatif aux industries indigènes.

Aux yeux du Prophète, la femme est créée pour l'hom-
me, elle lui est inférieure (La Vache, verset 228); c'est
un être imparfait, vivant dans les ornements et les pa-
rures, et qui est toujours prêt à disputer sans raison
(Ornements d'or, verset 1er, chapitre 43) ; que l'on doit
traiter avec bonté (Les femmes, chapitre 4, verset 23),
mais que l'on doit réprimander et battre à l'occasion
(Les femmes, verset 38j.

Si la femme indigène avait l'entière jouissance des
immunités ou droits que lui confère la loi musulmane,
elle ne serait que la servante du mari ; mais on sait
quelles modifications les lois subissent dans leur appli-
cation, et combien l'égoïsme, l'orgueil, la dureté et la
jalousie sont naturels à l'homme.

La loi du Prophète, déjà si dure à l'égard de la fem-
me, est constamment méconnue et n'est qu'un obstacle
insuffisant aux passions brutales et aux égoïstes fantai-
sies de l'indigène. Le bâton est le grand moyen d'édu-
cation et de correction employé par lui dans l'espoir
d'obtenir de ses femmes ce qu'il n'obtient jamais, la
fidélité et la soumission.

Durant les quelques jours qui suivent le mariage, le
phénomène de la lune de miel se produit absolument
comme dans nos régions ; mais il est de courte durée, et