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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Villot, ...: Études algériennes
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0451
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farine et le plus ou moins de perfection de la moulure.

La farine, ainsi transformée, est versée dans un plat,
dit keskess, fait en alfa ou en diss.

Ce plat est posé, en guise de couvercle, sur la mar-
mite, où cuisent ensemble l'eau et la viande. La vapeur
d'eau passe à travers les interstices du keskess et imbibe
les grains de farine.
Quand la viande est bouillie, le dîner esl préparé.
La farine prend alors le nom de kouskoussou. L'eau
dans laquelle la viande a bouilli est dile merga (le bouil-
lon;. Le kouskoussou e*t disposé dans le guessàa, la
viande placée sur le kouskoussou, le bouillon versé dans
un pot en terre de petite dimension et le tout présenté
au maître de céans.

Les assaisonnements varient suivant la fortune des ha-
bitants de la tente. Bien souvent, la viande est absente
du modeste ordinaire. Les repas plantureux, racontés
par les auteurs qui ont écrit sur l'Algérie, n'ont jamais
été vus que de fort loin par les fellahs et même par les
plus riches d'entre les nomades.

Les ménagères indigènes ne savent point faire la cui-
sine ; même dans les jours de gala, les indigènes man-
gent mal. S'il est vrai que les plaisirs qu'on doit à la
cuisine sont les premiers que l'on éprouve, les derniers
que l'on quitte et ceux que l'on peut goûter le plus sou-
vent, selon Grimod de la Reyniére, les indigènes sont les
plus malheureux des hommes.

Le seul mets présentable dans la cuisine indigène, c'est
le mouton rôti. Le mouton est égorgé et dépecé, puis
enduit de beurre. Un grand feu de broussailles et de
brindilles est allumé, de manière à produire une vive
 
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