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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Villot, ...: Études algériennes
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0457
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» — Combien je te dois de remerciements, ô toi qui,
» partes vertus, es cause de ma délivrance !

» — Comment cela? dit le bûcheron.

» — Oui, reprend l'autre, pour me punir d'avoir in-
» sulté ma mère, Dieu m'avait changé en mulet ; mais il
» a eu pitié de moi, à cause de ton honnêteté. Mainte-
» nanti, je t'appartiens ; fais de moi ce que lu voudras.

d Le bûcheron ne sait trop que répondre et dit au larron :

» — Je ne puis te garder ; je suis pauvre et, puisque
» Dieu l'a délivré, je n'ai garde d'aller contre sa volonté.
> Va retrouver ta mère.

s A quelques jours de là, le bûcheron, s'étant rendu au
* marché voisin, rencontra son mulet qu'un individu
d mettait en vente. Il resta un moment interdit, crai-
» gnant de s'être trompé; puis, d'un air de compassion, il
» s'approche de l'animal, et lui dit basa l'oreille : « Tu
ï as donc encore insulté ta mère ? »

Ces dénouements amusent beaucoup plus les indigènes
que ne les amuseraient ceux de la morale en action.
Tromper, exploiter leurs semblables, est le but de toutes
leurs pensées.

Voici une charmante anecdote mise en vers par un de
nos bons amis, et que nous avons entendue chez les Ou-
led-Iacoub-Zarara :

L'ANE ET LE CHAMEAU

Plus que l'homme, peut-être,
Les animaux aiment la liberté.

C'est une vérité
Qu'on ne peut méconnaître.
Las du joug de leur maître,
Un âne souffreteux, un superbe chameau,

De leur triste préau,
 
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