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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Villot, ...: Études algériennes
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0460

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— 440 —

La quatrième : « Mon mari, le voici : bon comme une
bonne nuit, sans froid et sans chaleur, sans éloignement
pour personne, ne s'ennuyant de nul et de rien. »

La cinquième dit : « Mon mari, s'il rentre, c'est un
loup content et satisfait. Il ne s'informe jamais de ce que
devient ce qu'il a chez lui. »

La sixième femme reprit : i Mon mari, s'il mange, il
lèche jusqu'au fond au plat; s'il boil, il suce jusqu'à la
dernière goutte; s'il s'assied et s'accroupit, il se ramasse
et se blottit sur lui-même. Qu'il tue un anima! pour
nous, il tue toujours le plus sec, le plus décharné. Jamais
il ne glisserait sa main sur mon dos pour voir comment
je me porte.

La septième dépeignit ainsi son mari : « Mon époux,
collection complète de vices ; masse pesante partout, ta
nuit, le jour ; extravagance et caprices incarnés ; réser-
voir de toutes les défectuosités trouvables dans l'univers ;
il vous allonge un coup à la lête, ou bien il vous pointe
et vous déchire le venlrc. »

Les autres dames firent l'éloge de leurs maris, qui, à
ce qu'assure le docteur Perron, ne sont pas tous mau-
vais.

La soirée terminée, chacun s'en retourne chez soi, les
feux s'éteignent, l'heure du sommeil est arrivée. Les
femmes prennent soin d'éteindre le feu et de ne laisser
aucun tison sous les cendres, de peur qu'un coup de
vent ne vienne rallumer le foyer et risquer d'incendier la
tente. Cet accident se produit quelquefois.

Les nattes sont disposées pour la nuit.

Chaque femme prend sa place, les hôtes, les frères le
 
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