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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Villot, ...: Études algériennes
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0461

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long du bord de la tente, le mari près des tellis qui sépa-
rent la tenle en deux compartiments.

Le mari jette un dernier regard sur la campagne et sur
le troupeau, puis il se couche et attend que tout le monde
soit endormi. Alors, il va en rempant jusqu'à la femme
qui doit recevoir ses faveurs. Celle-ci ne dort pas. Elle
attend avec une inquiétude jalouse ses caresses, qui sont
un allégement à la triste vie qu'elle mène. Mais il serait
honteux d'achever la nuit près de son épouse. Le mari
retourne à son poste et s'endort, le fusil ou le pistolet à
portée de la main, tandis que les chiens du douar pous-
sent des aboiements furieux qui durent toute la nuit.

Si deux frères vivent dans la même lente, ou bien un
père et un fils,- le plus jeune ne doit pas pénétrer dans
la partie réservée aux femmes. Son épouse viendra le
trouver dès que le silence s'établira dans la tente. Avant
l'aube, elle aura soin de rentrer dans le compartiment
réservé aux femmes. Dans ce compartiment, outre les
épouses, se trouvent quelquefois les belles-mères, les
sœurs veuves ou divorcées et les jeunes filles non nubiles.
C'est une promiscuité révoltante.

Ce qui précède, explique la répugnance qu'éprouvent
les indigènes à se réunir avec des gens étrangers à leur
famille.

Le soir, chacun couche dans ses vêtements. La femme
qui doit passer la nuit avec le mari enlève sa ceinture.

Pour se soustraire à toute contrainte, des époux qui
s'aiment quittent la tente et vont dormir sous la voûte
étoilée. Il y a des maris au cœur tendre, qui tiennent dans
leurs mains, durant la nuit, la melhafa de leurs épouses,
de peur qu'elles ne sortent.
 
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