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Quelques maris sont tellement épris, qu'ils ne quittent
point leurs femmes des yeux, les accompagnent au bois,
à la fontaine, partout.

Le tour des femmes n'est pas, comme l'on pense, suivi
avec une exactitude très-scrupuleuse. De là des haines,
des jalousies épouvantables.

Il n'y a que les gens aisés qui possèdent deux femmes
à la fois. Mais tous les indigènes pratiquent le divorce,
dans le but de substituer de jeunes épouses aux vieilles,
car c'est à ce but qu'aboutit infailliblement le divorce,
même avec la polygamie.

Rarement la nuit s'écoule sans être troublée.

La moitié de la nuit est passée ; le plus grand silence
règne en tous lieux ; les chiens, fatigués de leurs aboie-
ments, se rapprochent de la tente ; mais tout à coup ils
s'élancent et poussent des hurlements furieux.

L'homme de la tente saisit son fusil, l'arme et se lève
doucement étudiant le terrain. Il sort en rempant pru-
demment; la nuit est sombre, mais, dans l'obscurité, il a
vu une forme humaine, c'est bien un voleur, il l'attend,
l'observe, tandis que le brigand cherche à le dérouler.
Ces feintes durent quelques minutes. L'indigène ne se
décide à faire feu sur le malfaiteur, que lorsqu'il est à
peu près sûr de bien le distinguer dans l'ombre. En
cette occurrence, il est fort dangereux de tirer le premier,
car le voleur peut se trouver défilé par un pli de terrain ;
à la lumière du coup de feu, il verrait distinctement le
maître de la tente et -viserait à son aise.

Tout à coup, des cris éclatent du côté de la tente. Des
voleurs, un amoureux quelquefois, se sont introduits par
un autre côté.
 
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