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couché près de Mériem, l'entretient de choses joyeuses,

la prend dans ses bras, puis des soupirs se mêlent et.....

bientôt un lourd'sommeil gagne le mari.

Mériem est trop agitée pour dormir.....Oserait-il venir?

oh non !.... Toup à coup, la haie d'épines sèches, qui
entoure la tente, se lève, se soulève doucement, une tête
parait, puis le corps. Mériem, comme anéantie, ne peut
se lever. Une bouche murmure à son oreille : « Tais-toi,
où je te tue. » Le couteau à la bouche, le pistolet à la
main, prêt à tuer le mari s'il fait un mouvement, Moham-
med satisfait son amour, puis repart, laissant Mériem
terrifiée, émue, charmée A partir de ce jour, elle est, elle
sera sa maîtresse ; c'est elle qui lui donnera des rendez-
vous, c'est elle qui serti jalousé ; mais c'est elle aussi qui
sera délaissée pour une autre plusjeung ou plus jolie, car
les Mohammed sont connus, admirés, recherchés des
femmes, jusqu'à ce qu'un mari fasse justice de leur audace.

C'est ainsi que des hommes remplis de vigueur, d'éner-
gie et d'intelligence, n'ont d'autre souci que le vol et le
brigandage, le commerce de galanterie, les vengeances
personnelles, et, sous des dehors de générosité, cachent
l'habitude du mensonge, de la duplicité et de la trahison.

Une seule considération plaide en leur faveur: ils n'ont
point cette notion du bien et du mal qui, seule, fait les
coupables.

Ces mœurs changeront-elles ?

Il est plus difficile d'arracher du cœur humain l'or-
gueil, l'égoïsme, l'avarice et la méchanceté que de défri-
cher les forêts, de dessécher les marais et de dompter
les fleuves impétueux.

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