Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine (Sér. 2,4=14.1870)

Durant cette période, si les préceptes du Prophète
étaient suivis, la femme ne sortirait point de la maison
conjugale et, serait traitée avec les plus grands égards ;
mais les légistes autorisent le fidèle à chasser l'épouse
de celte maison, qu'elle ne quitte souvent qu'à regret.

Les formules répudiaires sont variables. Le mari peut
dire à la femme : « Je te répudie, ou je me sépare de
toi par répudiation, ou ta répudiation est obligatoire
pour moi. »

Si, après la répudiation par un, les deux conjoints
consentent à renouer de nouveaux liens, le mari est tenu
de fournir un don nuptial dont l'importance est calculée
d'après sa fortune; mais la femme n'attend pas l'expira-
tion de l'attente légale, à moins que, dans l'intervalle de
la séparation et du second mariage, elle n'ait cédé aux
obsessions de son mari ou d'un autre homme.

Le mari qui, par trois fois et après que le temps de
l'attente légale est écoulé, répudie sa femme, ne peut
peut plus la réépouser, si ce n'est lorsqu'elle a passé par
la couche d'un autre mari, qui l'a lui-même divorcée.

La répudiation, telle que nous venons de la décrire,
est dite parfaite ou simnique.

11 est iuutile d'ajouter que cette répudiation n'est pas
en honneur chez les musulmans, et qu'on n'en voit plus
d'exemple depuis longtemps.

Les sages lenteurs apportées à la répudiation défini-
tive, et la prescription d'habiter sous le même toit,
étaient cependant d'excellents moyens d'empêcher les sé-
parations trop nombreuses et d'atténuer le préjudice
qu'elles portent à la famille.

La répudiation la plus fréquente, est la répudiation