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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Villot, ...: Études algériennes
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0494

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474 —

Ils deviennent médecins comme on le devient dans les
comédies de Molière, et n'en sont pas moins recherchés
pour cela.

Que nous sommes loin des Arabes de Cordoue !

Les livres de Rhazès, Avicenne, Averroès, habiles
commentateurs de Galion et d'Hippocrate, sont aujour-
d'hui inconnus des lettrés eux-mêmes.

Leurs ouvrages ont cependant régné dans nos écoles
jusqu'au milieu du seizième siècle.

Il y a, parmi les médecins indigènes, des rebouteurs
adroits, des gens habiles à trépaner, des perruquiers qui
savent extraire les dénis, saigner et purger tout comme
Figaro, leur petit-fils.

Ils possèdent, comme chirurgiens, des méthodes singu-
lières. Les appareils pour maintenir les membres frac-
turés, les ligatures en alpha, ont été maintes fois décrits.
Un exbellent ouvrage (De la Médecine arabe, par M. le
docteur Bertherandj donnera au lecteur, curieux de s'ins-
truire sur cette matière, toutes les facilités désirables.

Nous lui empruntons les lignes qu'on va lire.

« Il y a, chez les Arabes actuels de l'Algérie, beaucoup
de médecins ou, pour mieux dire, beaucoup d'individus
exerçant Fart de guérir. On les distingue par deux déno-
minations principales, basées sur leur apparent degré
d'instruction. Le toubibe (de tobba, remède), c'est le pra-
ticien ordinaire ; le hakem (de hakem, prescrire), c'est
le médecin savant, celui qui joint, à une grande réputa-
tion acquise par des connaissances étendues, le mérite
particulier d'écrire sur les remèdes. »

On donne encore le nom de mdaouï (de doua, médi-
cament) au médecin qui dirige un traitement interne ou
 
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