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Ils deviennent médecins comme on le devient dans les
comédies de Molière, et n'en sont pas moins recherchés
pour cela.
Que nous sommes loin des Arabes de Cordoue !
Les livres de Rhazès, Avicenne, Averroès, habiles
commentateurs de Galion et d'Hippocrate, sont aujour-
d'hui inconnus des lettrés eux-mêmes.
Leurs ouvrages ont cependant régné dans nos écoles
jusqu'au milieu du seizième siècle.
Il y a, parmi les médecins indigènes, des rebouteurs
adroits, des gens habiles à trépaner, des perruquiers qui
savent extraire les dénis, saigner et purger tout comme
Figaro, leur petit-fils.
Ils possèdent, comme chirurgiens, des méthodes singu-
lières. Les appareils pour maintenir les membres frac-
turés, les ligatures en alpha, ont été maintes fois décrits.
Un exbellent ouvrage (De la Médecine arabe, par M. le
docteur Bertherandj donnera au lecteur, curieux de s'ins-
truire sur cette matière, toutes les facilités désirables.
Nous lui empruntons les lignes qu'on va lire.
« Il y a, chez les Arabes actuels de l'Algérie, beaucoup
de médecins ou, pour mieux dire, beaucoup d'individus
exerçant Fart de guérir. On les distingue par deux déno-
minations principales, basées sur leur apparent degré
d'instruction. Le toubibe (de tobba, remède), c'est le pra-
ticien ordinaire ; le hakem (de hakem, prescrire), c'est
le médecin savant, celui qui joint, à une grande réputa-
tion acquise par des connaissances étendues, le mérite
particulier d'écrire sur les remèdes. »
On donne encore le nom de mdaouï (de doua, médi-
cament) au médecin qui dirige un traitement interne ou
Ils deviennent médecins comme on le devient dans les
comédies de Molière, et n'en sont pas moins recherchés
pour cela.
Que nous sommes loin des Arabes de Cordoue !
Les livres de Rhazès, Avicenne, Averroès, habiles
commentateurs de Galion et d'Hippocrate, sont aujour-
d'hui inconnus des lettrés eux-mêmes.
Leurs ouvrages ont cependant régné dans nos écoles
jusqu'au milieu du seizième siècle.
Il y a, parmi les médecins indigènes, des rebouteurs
adroits, des gens habiles à trépaner, des perruquiers qui
savent extraire les dénis, saigner et purger tout comme
Figaro, leur petit-fils.
Ils possèdent, comme chirurgiens, des méthodes singu-
lières. Les appareils pour maintenir les membres frac-
turés, les ligatures en alpha, ont été maintes fois décrits.
Un exbellent ouvrage (De la Médecine arabe, par M. le
docteur Bertherandj donnera au lecteur, curieux de s'ins-
truire sur cette matière, toutes les facilités désirables.
Nous lui empruntons les lignes qu'on va lire.
« Il y a, chez les Arabes actuels de l'Algérie, beaucoup
de médecins ou, pour mieux dire, beaucoup d'individus
exerçant Fart de guérir. On les distingue par deux déno-
minations principales, basées sur leur apparent degré
d'instruction. Le toubibe (de tobba, remède), c'est le pra-
ticien ordinaire ; le hakem (de hakem, prescrire), c'est
le médecin savant, celui qui joint, à une grande réputa-
tion acquise par des connaissances étendues, le mérite
particulier d'écrire sur les remèdes. »
On donne encore le nom de mdaouï (de doua, médi-
cament) au médecin qui dirige un traitement interne ou