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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Villot, ...: Études algériennes
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0495

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chirurgical. C'est une expression qui indique que le
loubibe fournit et applique lui-même les médicaments
qu'il prescrit, qualification, du reste, peu employée.

Le chirurgien est quelquefois appelé djerrha (de djer-
rha, plaie).

Dans le Sahara algérien, « le khebir ^conducteur d'une
caravane) connaît l'hygiène à suivre selon le pays, les
remèdes contre les maladies, les fractures, la morsure
des serpents et la piqûre des scorpions. »

En thèse générale, on doit dire que, chez les Arabes,
il y a bien plutôt des empiriques que des charlatans
(zdaqti). Partout l'ignorance, l'absence d'études suffisan-
tes, font les premiers ; la cupidité la plus éhontée et la
plus immorale produit les seconds. Sous ces rapports,
rendons justice à nos indigènes. Les charlatans n'étant
d'ordinaire que des individus sans dignité professionnelle,
qui exploitent audacieusement quelques vérités de la
science, le grand nombre de ces gens sans pudeur est
nécessairement proportionnel aux progrès de celle-ci.
Or, on ne voit réellement pas ce que la médecine arabe,
dans sa nudité presque complète d'éléments positifs,
pourrait offrir à d'indignes exploiteurs.

Si l'impuissance de l'art enfante les empiriques, les
charlatans ne sauraient exister qu'à la condition de trou-
ver, dans son degré de notions pratiques, matière à com-
merce auprès des ignorants.

Les Maures (habitants des villes) pratiquent la méde-
cine avec une ignorance profonde. A vrai dire, dans ces
localités, il n'y a aucune trace de médecine sérieuse, les
indigènes y ayant perdu et perdant constamment le ca-
chet typique des connaissances et moeurs nationales, au
 
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