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Villot, ...: Études algériennes
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contact incessant des races diverses au milieu desquelles
ils vivent. Malheureusement, ils ne savent pas modifier
avantageusement leurs préjugés et leurs coutumes.
Chez les Arabes et les Kabiles, ce sont généralement
des individus d'un âge avancé, vénérés dans chaque tribu
ou village, comme devant à une longue expérience de la
vie une certaine réputation de sagesse et un vernis pré-
sumé de savoir, qui forment la majeure partie des tou-
bibes. Leur science se compose d'un mélange très-hété-
rogène de conseils transmis par la tradition, par les voya-
geurs qui viennent de contrées plus ou moins éloignées,
par les gens qui émigrent de temps à autre à Tunis, au
Maroc, etc., ou enfin par la lecture de formulaires de
médecine magique, sortes de recueils pratiques sans suite
aucune, sans ordre, sans rationnalité, recommandés par
le prophète Mahomet ou des savants en haute réputation
dans chaque localité.
11 y a, dans certaines circonscriptions, des loubibes
qui ont acquis de la célébrité dans le pays, et dont la
clinique est fréquentée par de jeunes tolbas (savants;.
Ces derniers, en quelque sorte élèves en médecine (çana),
suivent pendant un certain temps la pratique de ces maî-
tres improvisés, moyennant une rétribution proportion-
née à leurs propres ressources. Celui qui est riche, pro-
longe son séjour et paie deux ou trois cents francs ; celui
qui a peu d'aisance s'acquitte en nature ou par l'hospita-
lité, et s'empresse d'aller faire l'application des quelques
formules qu'il a pu apprendre.
La chirurgie des Maures est des plus ignorantes ; leur
opératoire se compose d'une ventouse, d'un morceau de
pierre infernale, d'amadou, de charpie, auxquels il con-
contact incessant des races diverses au milieu desquelles
ils vivent. Malheureusement, ils ne savent pas modifier
avantageusement leurs préjugés et leurs coutumes.
Chez les Arabes et les Kabiles, ce sont généralement
des individus d'un âge avancé, vénérés dans chaque tribu
ou village, comme devant à une longue expérience de la
vie une certaine réputation de sagesse et un vernis pré-
sumé de savoir, qui forment la majeure partie des tou-
bibes. Leur science se compose d'un mélange très-hété-
rogène de conseils transmis par la tradition, par les voya-
geurs qui viennent de contrées plus ou moins éloignées,
par les gens qui émigrent de temps à autre à Tunis, au
Maroc, etc., ou enfin par la lecture de formulaires de
médecine magique, sortes de recueils pratiques sans suite
aucune, sans ordre, sans rationnalité, recommandés par
le prophète Mahomet ou des savants en haute réputation
dans chaque localité.
11 y a, dans certaines circonscriptions, des loubibes
qui ont acquis de la célébrité dans le pays, et dont la
clinique est fréquentée par de jeunes tolbas (savants;.
Ces derniers, en quelque sorte élèves en médecine (çana),
suivent pendant un certain temps la pratique de ces maî-
tres improvisés, moyennant une rétribution proportion-
née à leurs propres ressources. Celui qui est riche, pro-
longe son séjour et paie deux ou trois cents francs ; celui
qui a peu d'aisance s'acquitte en nature ou par l'hospita-
lité, et s'empresse d'aller faire l'application des quelques
formules qu'il a pu apprendre.
La chirurgie des Maures est des plus ignorantes ; leur
opératoire se compose d'une ventouse, d'un morceau de
pierre infernale, d'amadou, de charpie, auxquels il con-