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— 4.77 —

vient d'ajouter une paire de ciseaux, une lancette et un
bistouri, le tout essentiellement malpropre et rouillé.

La petite chirurgie, dans les villes, est abandonnée aux
barbiers (haffefs). Le toubibe citadin regarde au-dessous
de lui de faire une saignée ou d'extraire une molaire.

Contrairement à cet usage, la médecine et la chirurgie
se réunissent généralement dans la pratique des loubi-
bes des tribus et villages. Leurs instruments de chirurgie
sont en très-petit nombre : une espèce de clef à dents
ïquoullab), ou, pour parler plus justement, (les tenailles
fort grossières, souvent employées comme tire-balles, un
couteau à lame courbe, très-elïîlée, servant habituellement
de rasoir et destiné aux cautérisations, aux scarifications ;
une corne avec laquelle on ventouse en aspirant par la
petite extrémité, et, quelquefois, des anneaux de fer de
diverses grandeurs, que l'on rougit pour cautériser l'ori-
fice des plaies d'armes à feu, etc.

Ces diverses pièces se confectionnent d'ordinaire dans
le pays; toutefois, les instruments de chirurgie sont rares
chez les Arabes, principalement parce que ta manipula-
tion du fer et des métaux, peu en honneur chez les
musulmans, se trouve (excepté chez les Kabiles) aban-
donnée aux Juifs, aux ouvriers des villes. C'est, en effet,
à ces sources que les Arabes achètent leurs armes, leurs
outils, etc. Tout, au contraire, chez les Kabiles qui, plus
industrieux, possèdent des forgerons, des armuriers,
l'état du toubibe, dans un marché, par exemple, se fait
toujours remarquer par un assez grand nombre de piè-
ces de ferrailles qui représentent, plus ou moins, des
instruments de chirurgie. Plus on s'éloigne des monta-
gnes pour aller vers le Sahara, plus la quantité de ces
 
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