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objets à opération diminue; mais, en revanche, plus la
liste des remèdes externes, destinés à les suppléer, aug-
mente.

Le toubibe rural se rend assez exactement aux divers
marchés tenus chaque semaine sur différents points du
cercle. 11 y tient boutique en plein vent. Vous le trouvez,
gravement assis à la mode arabe, devant quelques pièces
d'étoffe, le plus souvent un Bernons, un haïk, sur les-
quels sont étalés ça et là de grossiers instruments négli-
gemment disposés au milieu de substances minérales et
végétales, en tète desquelles figurent le sulfate de cuivre!
le bleu de Prusse, le piment, le safran, le miel, la ca-
nelle, l'orpiment, les cantharides, le henna (laivsonia
inermis), l'ambre, le gingembre, l'alun, des parfums,
quelquefois du hachidh (canabis indica), des benjoins, etc.

Du reste, la chirurgie proprement dite n'a jamais été
en honneur chez les musulmans. Rhazès se plaignait du
peu de considération attaché à la médecine opératoire, de
son temps entièrement abandonnée aux esclaves. Une
défaveur si marquée, au sujet d'un art qui avait toujours
dû produire des résultats palpables et au moins supé-
rieurs à ceux de la médecine interne, alors obscure et
toute empirique, ne tenait-elle pas aux préjugés, à l'hor-
reur pour toute effusion de sang ?

Avenzoar ne refusa-t-il pas d'extraire la pierre, parce
que les manœuvres qu'il aurait fallu exercer sur les par-
ties réputées sacrées ou honteuses, pouvaient blesser les
principes de pudeur inculqués par la religion ? 11 déclare
même que les médecins' de son époque avaient quelque
honte à exécuter les opérations. Les hommes ne devaient
jamais découvrir les parties génitales du sexe féminin,,
 
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