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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Villot, ...: Études algériennes
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0499

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chez lequel les femmes seules pouvaient pratiquer la litho-
tomie, la réduction de la chute de matrice, elc.

Toutefois, conslalons-le en passant, si la chirurgie a
été peu en honneur chez les anciens Arabes, ils n'en ont
pas moins pratiqué un assez grand nombre d'opérations,
quoique avec crainte et timidité.

Ce fait, tout singulier qu'il peut paraître chez un peu-
ple si fataliste, ne doit pas être négligé par les loubibes
français qui voudront faire comprendre aux indigènes la
nécessité absolue d'une mutilation de membre, et la pos-
sibilité d'altérer ainsi la création divine dans un but de
guérison.

Les Arabes, en effet, répugnent aux grandes opérations
sanglantes. Ils préfèrent une mort certaine et prochaine
à quelques années d'existence achetées au prix de la mu-
tilation du corps. Celte horreur pour toute effusion de
sang est à noter; car elle explique pourquoi la chirurgie
arabe paraît aujourd'hui si conservatrice. En réalité, ce
n'est point que l'expérience ait appris aux toubibes le peu
de dangers de certains accidents considérés dans d'aulres
pays comme très-graves, et entraînant, par exemple, la
nécessiié de l'amputation; en principe, l'ignorance, prin-
cipale cause bien certainement de l'éloignement des Ara-
bes pour les mutilations chirurgicales, inspire celle anti-
pathie et la nécessité de respecter des lésions fort graves.
L'impuissance de leurs connaissances très-bornées les y
condamne.

L'élat de fa chirurgie arabe laisse donc beaucoup à
désirer. Les querelles constantes entre tribus, les luttes
guerrières avec les Français depuis vingl-qualre ans,
auraient cependant dû les amener à reconnaître le
 
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