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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Villot, ...: Études algériennes
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0504
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Au Dar-Four, les médecins appliquenl des sutures aux
grandes plaies, aux éventralions, aux larges blessures
du crâne, etc.

On peut lire dans Sidi Khelil : « Celui qui refuserait de
fournir ce que d'autres fidèles, près de lui, n'ont pas à
leur disposition, ne fût-ce qu'un fil, qu'une aiguille, né-
cessaires pour coudre et fermer une plaie pénétrante des
cavités du corps, à un individu blessé, serait responsa-
ble de la mort de cet individu. »

Malgré ce renseignement formel, il est plus que dou-
teux que la suture soit en honneur chez les Arabes.

Quelques indigènes fabriquent des moxas avec un mor-
ceau de coton qu'ils bleuissent à l'aide du pastel (Isolis
tinctoria), auquel ils attribuent la propriété de favoriser
la combustion; le cylindre a de trois à cinq centimètres
de long. Ils feraient peut-être mieux d'utiliser un produit
cotonneux très-abondant en Algérie, fourni par l'artemi-
sia judaïca (chiah), et que les habitants des hauts pla-
teaux emploient comme amadou.

A titre de vésicatoire, les Arabes appliquent sur la
peau, loco dolenli, des morceaux de racine fraîche de
tapsia garganica (bou-ncfa). Au bout de quelques heures,
l'irritation cutanée est assez marquée pour opérer une
révulsion avantageuse. L'effet de cette ombelliférc paraît
analogue à celui du garou. Le gonflement ërysipéiaieux,
qui succède à l'application prolongée, et la desquamma-
tion ultérieure, ont lieu du deuxième au cinquième jour.

On prétend que quelques médecins maures pratiquent
la trépanation, dans le cas de plaie du crâne avec frac-
ture.

En résumé, la chirurgie arabe paraît tiès-restreinle
 
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