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486 —

constantes de coutumes et de lois, faites sur des milieux
différents, manquent de base et déraison d'être.

Les tolbas ne donnent pas leurs amulettes gratuite-
ment; mais les toubibes n'hésitent pas non plus à perce-
voir des vacations quelquefois très-considérables. Ces
vacations sont payées à l'avance. Le prix des médica-
ments se solde après la guérison du malade. Si celui-ci
succombe, le médecin-chirurgien n'en réclame pas le
prix.

Dire que l'espoir de guérir demeure chez les malades
jusqu'au seuil du noir séjour, c'est exprimer un senti-
ment commun à toute l'humaine nature. Les parents, les
amis, cherchent à se tromper eux-mêmes et à raviver
l'espérance qui s'éteint chez le moribond. Tous les stra-
tagèmes sont employés. En dernier lieu, on appelle un
taleb qui écrit l'amulette la plus efficace qu'il connaisse,
on égorge un poulet et l'on recueille le sang de l'animal
dans un pot en terre. On mélange le sang avec les plu-
mes et les os. Un enfant court porter le tout à quelques
pas de la tente sur un chemin fréquenté, et, s'il n'a été
vu par personne, le malade est sauvé. L'enfant met à
accomplir sa mission un zèle que- l'on devine. Les
vœux de tous l'accompagnent. Enfin, il est de retour; il
n'a rencontré personne, l'amulette produira un effet salu-
taire; on entoure le malade, on l'encourage, on l'excite,
et si l'on ne parvient pas à le sauver, du moins l'espé-
rance ne le quitte point jusqu'à ce que la mort vienne
mettre un terme à ses souffrances.

Cependant, des signes certains annoncent que la mort
est proche ; les vieillards, les parents, entourent le mo-
 
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