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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Villot, ...: Études algériennes
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0507

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ribond étendu sur sa nalte et roulé dans son bernous.
Quelquefois, le vieux père soutient la tête de son fils, les
enfants regardent de loin, les épouses, les soeurs, les
mères, se désolent à ses pieds.

Le taleb récite doucement les versets du Koran : « En
» quelque lieu que vous soyez, la mort vous atteindra ;
» elle vous atteindrait dans des tours élevées. La jouis-
» sance delà vie d'ici-bas est peu de chose; la vie future
» est le vrai bien pour ceux qui craignent Dieu. »

On n'entend plus qu'un souftle insensible; le malade
ouvre péniblement les yeux et dit d'une voix mourante :

« Dieu est Dieu et Mahomet est son prophète ! » Et
tout est fini.

Les femmes sortent en poussant des cris de désolation,
les enfants s'éloignent et vont chercher asile dans une
tente voisine.

Plein de foi dans les grands dogmes de l'humanité, l'in-
digène a la conscience de sa faiblesse. Il sait qu'il n'est
rien qu'un atome dans les mains toutes puissantes du
Créateur.

Le cadavre n'est pas abandonné à la garde d'étran-
gers, il n'est pas relégué dans une chambre isolée comme
un objet d'horreur.

Les frères, les parents, les amis, tiennent à honneur
de rendre les derniers devoirs à celui qui n'est plus. Ils
laveront le corps, l'étendront sur une. nalle neuve et en-
velopperont la triste dépouille dans le linceul, tandis que
d'autres iront creuser la tombe, sa dernière demeure.

Le cimetière est en plein champ, sans clôture, sur un
 
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