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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Villot, ...: Études algériennes
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0509

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— 489 —

tons si bien vivre toujours, nous expédions si vite, et
d'une façon si discrète, nos morts, qu'il semble que cette
fin de toutes choses soit supprimée de notre société. Aussi,
quelle catastrophe! quelle perturbation! quand un chef
de famille vient à disparaître. La mort nous surprend
toujours.

Les parents sont réunis, ceux dont la demeure est éloi-
gnée, prévenus à temps, sont accourus. Deux montants de
tente, un tapis, allant de l'un et l'autre et formant bran-
card, voilà le char funéraire.

Le précieux fardeau est roulé à l'aide de cordes; un
des frères monte sur un mulet ou sur un cheval, place
le cadavre devant lui, et le cortège se rend au cimetière.

Les funérailles sont, un devoir de piété, tous les pa-
rents y assistent; mais aucune cérémonie religieuse n'est
accomplie.

Les indigènes tiennent beaucoup à reposer dans le
même cimetière que leurs pères, et considéreraient comme
une malédiction terrible de ne pas recevoir la sépulture.
Dans les combats, nos soldats ont pu les voir enlever
leurs morts sous le feu meurtrier des grand'gardes.

Dans quelques contrées, les femmes accompagnent le
convoi funéraire en déchirant leurs figures et leurs vête-
ments. Elles poussent des cris perçants qui réveillent les
échos des montagnes. Quelquefois aussi, elles énumèrent
les qualités, les bonnes actions du défunt.

Le cadavre est ensuite déposé dans la tombe, on le
recouvre de terre et l'on ajoute quelques pierres pour
retenir le talus. Les tombes des indigènes ne sont pas
creusées profondément.

« On ne doit point donner trop de profondeur aux fos-
 
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