Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine (Sér. 2,4=14.1870)

— 499 —

» mourait ayant plus de la moitié du corps hors du sein
» de sa mère.

i Lorsqu'à l'ouverture d'une succession, l'un des héri-
ï tiers est absent, el qu'il s'est écoulé depuis sa dispari-
p tion, sans qu'on en ail eu de nouvelles, un espace de
» temps comporlant les limiles probables de la vie hu-
» maine; cet héritier est considéré comme incertain et,
j> par suite, exclu delà succession. Mais, dans le cas où
p l'espace de temps écoulé laisse du doute sur l'exislence
» de l'absent, on réserve sa part d'héritage, calculée
» suivant certaines règles, et l'on suspend le partage

> définitif jusqu'à ce qu'il y ail lieu de prononcer qu'il
» est mort nu • i\nul.

» Les musulmans reconnaissent trois causes d'incapa-
» cité absolue de succéder : 1° l'étal de servitude ; 2° la

0 différence de religion; 3° le m eu Pire commis avec in-
» tention de tuer, et même, selon quelques auteurs, l'ho-
» micide commis involontairement.

ï d'après cela, si l'appelé directement par son degré
» de parenté à une succession, est esclave, par consé-

1 quent, sans aucun droit civil, ou si, étant lui-même de
» condition libre, le défunt était dans l'esclavage; s'il ne
% professe pas la religion musulmane, ou si, étant lui-
» même musulman, le défunt était juif ou chrétien ; s'il a
7> tué méchamment, par haine ou par vengeance, celui
» dont il doit hériter, à moins qu'il ne soit lui-même
j> mineur, car tout homicide commis, même avec inten-

> tion, par un mineur, est toujours considéré comme
» involontaire; à moins encore que le défunt n'ait été
» mis hors la loi, comme les apostats, les rebelles, etc.;
» dans tous ces cas, les droits qui reposaient sur sa