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— 514 —

emporté, clans une course rapide, à une grande dislance.

Un marabout, devenu célèbre depuis l'insurrection de
4864, se bâta d'exploiter la crédulité des pauvres chaîne"
liers, en assurant que Dieu avait ordonné au démon Laze-
rour d'entraîner le troupeau pour punir les propriétaires
qui ne payaient pas très-exactement la dîme religieuse.

Le démon est le grand donneur de mauvais conseils,
l'inspirateur de toutes les failles. Chasser le démon ! est
la locution qui précède toute admonestation. Celte locu-
tion est si familière aux musulmans, qu'elle revient à cha-
que instant sur leurs lèvres, et que 1(3 mol chilan sert à
désigner tout ce qui cause un ennui, un dommage.

Les démons de la montagne sont plus sombres. Ou en
signale qui sautent à califourchon sur le dos des voya-
geurs de nuit, et les forcent à plier sous le faix, les rete-
nant ainsi jusqu'à ce que les étoiles pâlissent.

Les ravins profonds, le silence, l'écho, les nuits plus
longues et plus froides, les mystères des forêts, voilà des
éléments pour ces croyances populaires.

11 y a des démons furieux qui s'introduisent dans le
corps des individus, les tyrannisent, les jettent à terre et
les font écuiner.

C'est la possession.

Ces maladies, dont l'origine est expliquée de manières
si diverses, ont toujours été très-communes en Orient.

Ces manifestations étranges, hideuses, d'un mal pres-
que incurable, sont bien de nature à frapper les imagina-
tions; aussi tous les remèdes, depuis la prière et l'amu-
lette jusqu'aux coups bruts, sont employés.

Le malheureux possédé demeure un objet de pitié ;
mais il n'inspire jamais cette horreur, cet éloignement
 
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