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— 526 _

bout de la fièvre offrir des bougies en guise de cierges.
Les indigènes enlevèrent les bougies et se réjouirent fort
de la crédulité des Européens, ne se faisant pas scru-
pule d'exploiter le désespoir de ces malheureux.

Dans son isolement et son désespoir, la famille cJire-
tienne n'avait pas hésité h implorer un saint musulman !

{.es indigènes n'aiment pas à avouer leurs faiblesses. 11
est toujours très-difficile de les amener à conter, sans
détours el avec la foi naïve qui en fait le charme, ces his-
toires émouvantes qui plaisent tant aux masses à cause
du merveilleux.

Quelques auteurs ont avancé que, chez les Arabes de
l'Algérie, les génies malfaisants ou démons sont considé-
rés comme la cause, le principe, le germe de toutes les
maladies humaines, de tous les malheurs, de tous les
désagréments. C'est une exagération. Les Arabes, surtout
les Arabes pasteurs, ont le sens trop droit et l'âme trop
élevée pour s'abandonner sans réserve a des chimères et
à des conceptions fantastiques. .

L'intervention de pouvoirs mystérieux dans les événe-
ments de la vie, est une idée bien antérieure à l'islamisme,
et dont il faudrait chercher l'origine au berceau de l'hu-
manité.

Cette disposition de l'esprit humain à tout analyser et
comprendre; cette tendance à chercher sur la terre un
remède prompt, efficace, palpable, aux maux qui nous
assaillent de toutes paris; celte secrète aspiration vers
un idéal de repos et de bonheur, sont communes à toutes
les races.

Le christianisme a poétisé et virilisé ces sentiments en
faisant de l'espérance une vertu ; mais combien de fois des
 
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