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— 548

louer l'excédant à des fractions des tribus voisines, elle
gouvernement fixait lui-même le prix du loyer, qui était
toujours très-modique. C'était un moyen d'empêcher
l'exploitation des travailleurs parle propriétaire. Sauf en
ce cas, les Turcs ne se reconnaissaient pas le droit de
séquestrer les terres incultes; s'ils l'ont fait, c'est qu'ils
savaient agir avec arbitraire ; aussi cherehaienJt-ils tou-
jours des prétextes pour pallier celle mesure. Leur but
était d'élever le produit de L'impôt le plus possible.

Depuis la conquête française, la propriété s'est affer-
mie, les labours se sont étendus, les défrichements ont
pris une extension qui a centuplé les superficies cultivées.
Les partages réguliers des successions, quelques transac-
tions immobilières, ont amenéles indigènes à se préoccu-
per de la transmission des terres. De plus, clans les tribus
arch, les familles se sont perpétuées sur les lots qu'elles
ne détenaient jadis qu'à litre précaire, et l'on peut dire
qu'il n'y a plus aujourd'hui de terres arch dans l'ac-
ception du mol.

Ces terres sont devenues ou sont sur le point de devenir
melk.

Pour caractériser la situation actuelle, nous dirons que
la presque totalité des terres est possédée par des col-
lectivités d'individus formant fraction de tribu; que cette
collectivité laisse une partie de ses terres en l'étal d'indi-
vision, les lerres vagues, les pentes déclives, les parties
broussailleuses, et que l'autre partie, se composant des
terres de labours, est détenue par les familles, ou associa-
tions de deux ou trois fellahs, cultivant en communauté.

Dans ce système, l'individu est placé en présence de la
famille, avec laquelle il laboure un patrimoine restreint,
 
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