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— 554 _

lion se trouvait sans ressources, les fractions voisines lui
prêtaient des semences, des bêtes de somme cl des bes-
tiaux sans intérêts.

Cette coutume avait sa base dans les idées religieuses.
Elle a été reprise par les marabouts, dont les doctrines,
en matière sociale, se rapprochent des théories commu-
nistes. Le Koran condamne l'usure et ordonne de venir
au secours des malheureux. Les commentateurs n'ont
imaginé aucune institution pouvant donner une existence
durable et des garanties au crédit, dont le germe, pour-
tant, se trouvait dans la mahouna.

Les Kabiles pratiquent l'usure. Ils ont, du reste, comme
les Israélites, un instinct commercial très-développé.

Les indigènes possèdent peu de numéraire. Leurs ri-
chesses consistent en terres, en bêtes de somme et de
travail.

La situation mal définie de leurs immeubles ne leur a
pas permis d'entrer jusqu'à ce jour dans la voie des em-
prunts.

En général, dans l'état actuel des choses, un indigène
qui emprunte est ruiné, par suite du taux élevé de l'u-
sure, lequel s'accroît en raison du manque de garanties.

Les indigènes ne connaissent pas la théorie des asso-
lements ou alternance de cultures. Pour obvier à l'épui-
sement de la terre, ils la laissent reposer comme nous
le faisions jadis en France. Nous avons été nous-mêmes
très-longtemps à nous rendre compte de la théorie des
assolements, dont la nature nous donnait l'exemple elle-
même et qui se démontre chimiquement.

Us ne donnent à la terre d'autre amendement que le
fumier naturel et cela sur quelques points seulement.
 
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