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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Villot, ...: Études algériennes
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0575
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_ 555 —

L'expérience agricole des indigènes est de date récente.
Jadis ils labouraient peu ou point et ne surveillaient pas
leurs récoltes. Si Dieu, les beys et les nomades le per-
mettaient, on récoltait.

Les labours commencent dès que les pluies d'automne
ont détrempé la terre; ils se continuent sans discontinuer
jusqu'en février. L'indigène emploie l'araire primitif attelé
de un ou deux chevaux, mulets ou bœufs. Il ne donne
qu'une façon à la terre, jette la semence sur le sol nu
avant de faire passer la charrue. Il ne fait usage ni de la
herse, ni du rouleau, il ne sarcle jamais son champ, et
ne le débarrasse point des buissons, souches ou racines,
qui l'encombrent.

Le propriétaire du champ laboure rarement de ses pro-
pres mains. En effet, les musulmans considèrent le tra-
vail manuel comme peu honorable. Le métayer ou kham-
mès fournit son travail et le cinquième de l'impôt. Il
laboure, ensemence, moissonne, dépique, ensilotte, fait
les meules de paille. Le maître du champ fournit la se-
mence et la terre, la charrue et les bêtes de somme. Le
contrat de métayer ne dure jamais plus d'une année.

Les indigènes moissonnent avec la faucille. Ils forment
des gerbes qu'on charge sur les mulets et qu'on trans-
porte au lieu où doit se faire le dépiquage.

Les gerbes, réunies dans des filets en paille, sont pla-
cées sur le dos des mulets que les femmes conduisent elles-
mêmes.

Le mode employé pour la moisson rend la paille im-
propre à tout autre usage qu'à l'alimentation des bêtes
de somme.

On pratique le dépiquage en faisant trotter les mulets,
 
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