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— 564 —

ges en maçonnerie, et si le sol friable et peu consistant
du Hodna permet d'en espérer la solidité.

L'expérience a prouvé que ceux des barrages faits par
les indigènes, qui résistent à la violence des crues, finis-
sent par être tournés. Le canal d'écoulement crève et de-
vient le lit de la rivière.

Les barrages, tels que celui que nous venons de dé-
crire, sont conslruils sur Ions les cours d'eau. Ces cons-
tructions nécessitent des corvées continuelles auxquelles
tout le monde, même les femmes et les enfants, prennent
part, et qui durent des mois entiers.

De ces corvées dépendent en grande partie l'existence
des gens du Hodna.

Il nous reste maintenant à parler de l'agriculture dans
le Sahara, dans le désert.

Elle s'y réduit à la culture du dattier. Ptolémée com-
pare le Sahara à une peau de panthère. Le fond jaune de
la peau, c'est le désert, les taches noires sont les oasis.

Il n'y a d'oasis qu'aux points où l'industrie des hom-
mes a su arracher à la terre des nappes d'eau souterrai-
nes. Les travaux d'eau, dans le Sahara, forment la préoc-
cupation principale des habitants. Ils sont parvenus à
acquérir dans cet art une habileté extraordinaire. Les
puits artésiens des indigènes, les conduits souterrains
dits feggara, destinés à réunir toutes les eaux d'infiltra-
tion d'un massif orographique dans une seule vallée, en
coupant ce massif par des tranchées parallèles dans les-
quelles un homme peut se tenir debout, les appareils
destinés à déverser à l'extérieur une nappe dont la force
ascendante est trop faible, prouvent une sagacité et une
 
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