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— 574 _

céréales à l'aide des approvisionnements du commerce
européen dans les ports avancés du Sud.

C'est là encore une source de revenus perdus pour les
habitants de ces petits villages éloignés, généralement
berbères d'origine.

Les nomades possèdent de magnifiques et excellentes
juments, mais n'en gardent point les poulains. Ils les
vendent aux Telliens qui, plus favorisés sous le rapport
des grains et des fourrages, les élèvent et les vendent à
des prix très-élevés. Nous avons souvent entendu dire
que les nomades tuaient leurs poulains pour conserver le
monopole de la race saharienne. Nous n'avons jamais pu
constater l'authenticité de celte singulière assertion, bien
que nous ayons questionné à ce sujet un grand nombre
de nomades.

Les nomades font donc le commerce des grains, des
laines, des dattes, des tissus, du henné, du safran, du
musc; ils ne dédaignent pas le sucre, le café, le savon,
les bougies, les allumettes, etc., etc.

Ce sont eux qui ravitaillent les oasis éloignées, les cen-
tres commerciaux, comme Figtrig, le Mzab, le Tafilalell,
le Gourara, Ouargla, le Djerid.

Le temps n'est rien pour le nomade, puisque c'est en
poussant devant lui ses troupeaux de moutons qu'il
échange ses produits.

L'état des chemins lui importe peu ; il est habitué à
toutes les intempéries, à toutes les alertes, aux luttes de
tout genre.

Ainsi, ce pasteur, trop poétisé par les uns, trop dépré-
cié par les autres, successivement dépeint sons les cou-
leurs les plus séduisantes ou dénoncé à l'opinion comme
 
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