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— 584 —

encore aujourd'hui, avec le Niger et la côte des esclaves,
la route qui offre le plus de chances de succès.

Toutes choses doivent rentrer dans le cercle des lois
générales que dicte le bon sens. Il faut déduire les be-
soins a satisfaire par l'élude des courants commerciaux
établis.

Le commerce européen a éprouvé déjà une déception
en ce qui concerne les Arabes de la première zone. Au
commencement de la conquête, alors qu'on n'avait pas
encore jeté les yeux sur les myslérieuses contrées qui
s'étendent à notre Sud, les impatients, qui font aujour-
d'hui beaucoup de bruit à propos du commerce soudanien,
s'écriaient : « Etablissez des douanes, renfermez les Ara-
bes dans un réseau de fer, prohibez la provenance an-
glaise, la provenance marocaine, tunisienne, etc., etc.,
que nous puissions exploiter cette nouvelle contrée offerte
à notre activité. Or, il s'est trouvé que l'Arabe se suffisait
à lui-même et qu'il vendait [dus qu'il n'achetait.

Le commerce avec le Soudan rencontre encore un obs-
tacle imprévu. La monnaie d'échange avec les convoyeurs
du Soudan n'est autre que la chair humaine.

Chaque année, au printemps et à l'automne, les Doui-
Ménia, les Oulad-Djerid, les Amour, se rendent au Gou-
rara et en ramènent d'immenses troupeaux de nègres de
tous âges, offerts par les Touaregs sur les marches de
Timimi et d'Adgha d'Insalah. Ces razias périodiques de
chair humaine s'exécutent sur toute la ligne qui borne
le pays nègre, soit à l'est, soit à l'ouest, et l'on ne songe
pas sans horreur aux scènes qui doivent signaler lamar
che de celle marchandise humaine, où la plus-value seule
peut faire respecter les jeunes tilles,
 
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