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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Villot, ...: Études algériennes
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0609

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ilans toute l'Algérie). Elle est ensuite étendue êl séchée à
l'air libre, battue et cardée.

On piocètle au filnge, qui s'opère comme celui du chan-
vre en France, avec celle particularité, qu'on a soin de
mélanger à la laine du poil de chameau ou dé chèvre,
quelquefois l'un et l'autre.

Le filage terminé, les fils sont teints :

1° En ruuge garance. La garance croît spontanément
dans toute la région montagneuse du Sud;

2« En bleu indigo. L'indigo (nifai) est acheté dans le
commerce. On emploie aussi le pastel (isolis linctoria) ;

$° En jaune, à l'aide d'une plante qu'on nomme tan-
tôt azaz, tantôt asfar, et qui n'est autre que la gaude
(réséda butéola) ;

4° En vert, à l'aide du mélange d'indigo et de gaude ;

5° En noir, à l'aide de l'indigo, de la noix de galle, du
sulfate de fer et du jaune;

0° En violet, à l'aide de l'indigo et de la crème de
tartre.

Les couleurs obtenues par les indigènes sont excessi-
vement belles et solides. Ils fixent les matières colorantes
avec l'alun, qui entre, d'ailleurs, dans toutes les combi-
naisons tinctoriales. La laine est plongée dans la solution
colorante plus ou moins chauffée, selon les nuances à
obtenir.

Pour blanchir les tissus, ils les soumettent à l'emploi
d'une solution alcaline (soude ordinaire), ou les font
bouillir dans de l'eau très-chargée de savon.

Dans le Sahara, on fait cuire le plâtre, on le pile et on
le met dans de l'eau froide avec la laine filée qu'on veut
dégraisser. Elle devient blanche comme du lait.
 
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