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— 597 —

Le contenu de la guarba est renouvelé jusqu'à dix fois
de suite, et, chaque fois, demeure vingt-quatre heures
dans la guarba.

Si la couleur devait être le bleu, la garance serait rem-
placée par l'indigo. Le filaii est presque toujours teint
en rouge.

Lorsque -la coloration étant obtenue, la guarba est
ouverte et la peau séchée à l'ombre, bien étendue en
forme de crois, on l'asperge de temps à autre avec de
l'eau froide.

SELLERIE

La fabrication des selles, des brides, des djebira, cein-
tures, bretelles de fusils, demande une main-d'œuvre
exercée.

Elle était, avant notre conquête, l'apanage exclusif de
certaines contrées, Figuig dans l'Ouest et Msilâ dans l'Est.

Les juifs achetaient au commerce européen, ou fabri-
quaient eux-mêmes, les cuirs brochés de filigranes d'or,
et les vendaient aux selliers.

Des ouvriers habiles savaient marier le velours et le
cuir, l'or et l'argent. Ils jouissaient d'une grande consi-
dération et vivaient en grands seigneurs urbains, exerçant
une influence prépondérante sur les intrigues des noma-
des et leurs luttes continuelles. Le commerce les enri-
chissait, et leur participation aux rivalités politiques ani-
mait leur existence.

Depuis notre conquête, bien des changements se sont
opérés. Le filali a subitement augmenté de prix ; il n'a
pu subir la concurrence des cuirs français ou étrangers;
les indigènes ont cessé d'acheter des selles brodées pour
 
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