DOI article:
Ragot, W.: Le Sahara de la province de Constantine
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.9384#0330
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tion, et Salomon s'empressa de se porter avec ses troupes
dans la Byzacène. Cutzinas était, avec de nombreux con-
tingents, dans une plaine appelée Mamma, sur l'emplace-
ment de laquelle on n'est pas complètement fixé, mais
que plusieurs considérations sérieuses indiquent comme
se trouvant aux confins de la Numidie et de la Ryzacçne.
Les Maures employèrent la tactique qui leur avait
réussi dans plusieurs rencontres; ils formèrent autour
d'eux un cercle de douze rangs de chameaux, et ainsi
abrités, ils lançaient des traits sur les assaillants. L'épou-
vante se mit parmi les chevaux des Byzantins, et les pre-
miers escadrons qui essayèrent d'attaquer, lurent repous-
sés dans le plus grand désordre. Salomon n'hésita pas;
il fit mettre pied à terre à sa cavalerie, et constitua plu-
sieurs colonnes d'attaque, qu'il dirigea contre celte mu-
raille vivante. Lui-même, à la lètc de cinq cents hommes,
tua deux cenls chameaux et, la brèche faite, pénétra dans
l'intérieur du camp. Les Maures se mirent à fuir dans
tous les sens, et, parait-il, on en tua dix mille.
Salomon retourna à Cartilage avec un immense butin;
mais son succès n'était pas aussi complet que pourrait le
faire croire le nombre des ennemis qu'on dit avoir été
tués : à peine était-jj rentré, qu'il apprenait que, dans
les tribus révoltées, tous ies hommes en état de porter
les armes s'étaient rassemblés et ravageaient encore la
Byzacène, brûlant les maisons, massacrant les habitants.
Il se remit en marche : à son approche, les .Maures n'osant
plus combattre en plaine, se retranchèrent sur le mont
Burgaon, qu'on croit èlre le Djebel-Bourganim (1) du
(I) Colonel Lapie, l'.arle comparée, des régences d'Alger et de Tunis, 1829.
C'est le Djebel-Uou-GIianem, placé sur la iaiiiude de iebessa et la longi-
tude de Keriana.
tion, et Salomon s'empressa de se porter avec ses troupes
dans la Byzacène. Cutzinas était, avec de nombreux con-
tingents, dans une plaine appelée Mamma, sur l'emplace-
ment de laquelle on n'est pas complètement fixé, mais
que plusieurs considérations sérieuses indiquent comme
se trouvant aux confins de la Numidie et de la Ryzacçne.
Les Maures employèrent la tactique qui leur avait
réussi dans plusieurs rencontres; ils formèrent autour
d'eux un cercle de douze rangs de chameaux, et ainsi
abrités, ils lançaient des traits sur les assaillants. L'épou-
vante se mit parmi les chevaux des Byzantins, et les pre-
miers escadrons qui essayèrent d'attaquer, lurent repous-
sés dans le plus grand désordre. Salomon n'hésita pas;
il fit mettre pied à terre à sa cavalerie, et constitua plu-
sieurs colonnes d'attaque, qu'il dirigea contre celte mu-
raille vivante. Lui-même, à la lètc de cinq cents hommes,
tua deux cenls chameaux et, la brèche faite, pénétra dans
l'intérieur du camp. Les Maures se mirent à fuir dans
tous les sens, et, parait-il, on en tua dix mille.
Salomon retourna à Cartilage avec un immense butin;
mais son succès n'était pas aussi complet que pourrait le
faire croire le nombre des ennemis qu'on dit avoir été
tués : à peine était-jj rentré, qu'il apprenait que, dans
les tribus révoltées, tous ies hommes en état de porter
les armes s'étaient rassemblés et ravageaient encore la
Byzacène, brûlant les maisons, massacrant les habitants.
Il se remit en marche : à son approche, les .Maures n'osant
plus combattre en plaine, se retranchèrent sur le mont
Burgaon, qu'on croit èlre le Djebel-Bourganim (1) du
(I) Colonel Lapie, l'.arle comparée, des régences d'Alger et de Tunis, 1829.
C'est le Djebel-Uou-GIianem, placé sur la iaiiiude de iebessa et la longi-
tude de Keriana.