Il était, dit son biographe, vaillant, doux, affable
et généreux. Il s'appliqua, tout d'abord, à venir en
aide aux savants pour lesquels il commença la cons-
truction d'un bâtiment dans la rue Falka ; il fit bâtir,
en outre, la zaouïa de Sïdi-Ahmecl-ben-Arous et la
fontaine de la porte d'Abou-Saadoun.
Mais les Arabes de l'intérieur de la Tunisie, -cons-
tamment en état de révolte, laissaient alors peu de
répit aux kalifes hafsides. Ils se livrèrent même à de
tels excès, que les docteurs les proclamèrent hors la
loi, autorisèrent chacun à leur courir siis et assimi-
lèrent les campagnes faites contre eux à la guerre
sainte. (2).
« Obligé de marcher contre les Arabes, — dit EI-
Kaïrouani, il .s'avança jusqu'à Kafsà, les faisant fuir
dans toutes les directions. Là, il fut atteint de la
maladie qui le conduisit au tombeau. Il rentra à Tu-
nis, où il fut continuellement malade jusqu'à sa
mort, arrivée dans la nuit du vendredi 22 safar 839 »
(16 septembre 1435).
Il avait régné un an, deux mois et onze jours.
C'est évidemment pendant son séjour à Gafça que ce
prince, qui parait avoir eu, à un haut degré, le goût
de la bâtisse, a fait construire la kasba où l'inscrip-
tion que nous analysons a été copiée.
Ernest MERCIER,
Membre titulaire.
("2) Nous avons exposô ce fait curieux dans notre article: « Les Arabes
cT Afrique jugés par les auteurs musulmans (Reine Africaine, n° 97).
et généreux. Il s'appliqua, tout d'abord, à venir en
aide aux savants pour lesquels il commença la cons-
truction d'un bâtiment dans la rue Falka ; il fit bâtir,
en outre, la zaouïa de Sïdi-Ahmecl-ben-Arous et la
fontaine de la porte d'Abou-Saadoun.
Mais les Arabes de l'intérieur de la Tunisie, -cons-
tamment en état de révolte, laissaient alors peu de
répit aux kalifes hafsides. Ils se livrèrent même à de
tels excès, que les docteurs les proclamèrent hors la
loi, autorisèrent chacun à leur courir siis et assimi-
lèrent les campagnes faites contre eux à la guerre
sainte. (2).
« Obligé de marcher contre les Arabes, — dit EI-
Kaïrouani, il .s'avança jusqu'à Kafsà, les faisant fuir
dans toutes les directions. Là, il fut atteint de la
maladie qui le conduisit au tombeau. Il rentra à Tu-
nis, où il fut continuellement malade jusqu'à sa
mort, arrivée dans la nuit du vendredi 22 safar 839 »
(16 septembre 1435).
Il avait régné un an, deux mois et onze jours.
C'est évidemment pendant son séjour à Gafça que ce
prince, qui parait avoir eu, à un haut degré, le goût
de la bâtisse, a fait construire la kasba où l'inscrip-
tion que nous analysons a été copiée.
Ernest MERCIER,
Membre titulaire.
("2) Nous avons exposô ce fait curieux dans notre article: « Les Arabes
cT Afrique jugés par les auteurs musulmans (Reine Africaine, n° 97).