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Nécrologie
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« D'autres raconteront sa carrière militaire, les combats aux-
quels il a pris part, le courage dont il a fait preuve dans toutes
les circonstances. Saluons-le à ce litre, mais honorons aussi
l'ouvrier de la première heure, un de ceux qui ont aimé l'Al-
gérie, qui ont cru à son avenir et qui ont contribué à donner à
la France la colonie que toutes les nations lui envient.
« De môme que beaucoup de ses collègues, Payen fut attiré
tout d'abord par l'aspect des ruines romaines qui couvrent le
pays. 11 comprit la grande leçon que ces débris méprisés par le
vulgaire nous offre ; il les interrogea avec passion et leur arra-
cha plus d'un secret. En évoquant les souvenirs d'un passé loin-
tain, il sut en tirer des enseignements pour nous, modernes,
qui recommençons l'œuvre de nos prédécesseurs, œuvre si com-
plète qu'on se demande comment elle a pu être si entièrement
détruite.
« La première communicalion adressée à la Société par
M. Payen, sa notice sur Vemplacement de plusieurs villes ro-
maines de la subdivision de Balna, fut publiée dans notre Re-
cueil de 1850-57 ; cet excellent travail avait été précédé par sa
Lettre sur quelques inscriptions de l'Aurès.
« Le volume de l'année suivante contenait de lui toute une
série d'inscriptions inédites de Batna, accompagnée d'un bon
commentaire, et qu'il continua dans le Recueil de 1860-61 ; dès
lors Payen est classé comme un épigraphisle de valeur.
« En 1863, il fournit un beau mémoire sur les tombeaux cir-
culaires de la province.
t Payen avait quitté la région de Batna si bien explorée par
lui. 11 résidait à Bordj-bou-Aréridj et rayonnait aux environs
de cette ville. Ce lut alors qu'il parcourut la plaine du Hodna
où il fil des découvertes importantes. Il étudia spécialement le
système d'aménagement des eaux et d'irrigation que les Romains
avaient mis en pratique pour fertiliser cette vaste contrée et
dont les traces se retrouvent en maints endroits, dans ces ré-
gions redevenues stériles.
« Le mémoire adressé par lui à M. le général Desvaux, alors
notre Président honoraire, pour rendre compte de ses recher-
« D'autres raconteront sa carrière militaire, les combats aux-
quels il a pris part, le courage dont il a fait preuve dans toutes
les circonstances. Saluons-le à ce litre, mais honorons aussi
l'ouvrier de la première heure, un de ceux qui ont aimé l'Al-
gérie, qui ont cru à son avenir et qui ont contribué à donner à
la France la colonie que toutes les nations lui envient.
« De môme que beaucoup de ses collègues, Payen fut attiré
tout d'abord par l'aspect des ruines romaines qui couvrent le
pays. 11 comprit la grande leçon que ces débris méprisés par le
vulgaire nous offre ; il les interrogea avec passion et leur arra-
cha plus d'un secret. En évoquant les souvenirs d'un passé loin-
tain, il sut en tirer des enseignements pour nous, modernes,
qui recommençons l'œuvre de nos prédécesseurs, œuvre si com-
plète qu'on se demande comment elle a pu être si entièrement
détruite.
« La première communicalion adressée à la Société par
M. Payen, sa notice sur Vemplacement de plusieurs villes ro-
maines de la subdivision de Balna, fut publiée dans notre Re-
cueil de 1850-57 ; cet excellent travail avait été précédé par sa
Lettre sur quelques inscriptions de l'Aurès.
« Le volume de l'année suivante contenait de lui toute une
série d'inscriptions inédites de Batna, accompagnée d'un bon
commentaire, et qu'il continua dans le Recueil de 1860-61 ; dès
lors Payen est classé comme un épigraphisle de valeur.
« En 1863, il fournit un beau mémoire sur les tombeaux cir-
culaires de la province.
t Payen avait quitté la région de Batna si bien explorée par
lui. 11 résidait à Bordj-bou-Aréridj et rayonnait aux environs
de cette ville. Ce lut alors qu'il parcourut la plaine du Hodna
où il fil des découvertes importantes. Il étudia spécialement le
système d'aménagement des eaux et d'irrigation que les Romains
avaient mis en pratique pour fertiliser cette vaste contrée et
dont les traces se retrouvent en maints endroits, dans ces ré-
gions redevenues stériles.
« Le mémoire adressé par lui à M. le général Desvaux, alors
notre Président honoraire, pour rendre compte de ses recher-