— 361 —
visite attentive fût faite, de manière à bien établir si réellement
les ruines des deux rives de l'Oued-el-Kebir au Hammam des
Beni-Haroun ne formaient qu'une seule et même ville.
La question soulevée par M. Viré est des plus in-
téressantes au point de vue de la géographie de la
Numidie. En effet, la synonymie de l'antique Tacca,
proposée par Reboud, quelle que soit la probabilité
de l'hypothèse de notre regretté confrère, n'a encore
été confirmée par aucune découverte et demeure avec
un point d'interrogation sur nos cartes.
C'est une découverte que personne n'est mieux à
même de faire que M. Viré.
Par une autre lettre, du 19 janvier 1894, le même
correspondant nous parle de la grotte explorée par
M. Jacquot et lui. Il n'hésite pas à corroborer l'hy-
pothèse de ce dernier et demeure persuadé, bien que
l'exploration ait été assez sommaire, que cette grotte
a servi d'église chrétienne aux époques de persécu-
tion. M. Viré ajoute, répondant à une de nos ques-
tions :
Quant aux vestiges de la ville romaine qui se trouvait à l'em-
bouchure de l'Oued-el-Kebir (rive gauche), ils ne sent plus vi-
sibles, par suite du déplacement de la rivière et de l'ensable-
ment de la côte. Les indigènes, néanmoins, notamment ceux du
café maure d'El-Djenah, se rappellent très bien avoir vu les ves-
tiges de la ville détruite. Ils m'ont montré, à 600 mètres envi-
ron de la ligne actuelle de la côte, l'endroit où se trouvaient les
débris de murailles et de grosses pierres taillées. Tout cela est
maintenant recouvert de sable. Il est cependant fort possible
qu'à la suite d'une crue de la rivière et d'un déplacement du lit
de l'Oued-el-Kebir, ce qui arrive fréquemment, les ruines repa-
raissent.
Là aussi, un point important de l'occupation ro-
maine est à placer et l'on sait que nos officiers ont
vu autrefois ces ruines, ce qui corrobore la déclara-
tion actuelle des indigènes.
24
visite attentive fût faite, de manière à bien établir si réellement
les ruines des deux rives de l'Oued-el-Kebir au Hammam des
Beni-Haroun ne formaient qu'une seule et même ville.
La question soulevée par M. Viré est des plus in-
téressantes au point de vue de la géographie de la
Numidie. En effet, la synonymie de l'antique Tacca,
proposée par Reboud, quelle que soit la probabilité
de l'hypothèse de notre regretté confrère, n'a encore
été confirmée par aucune découverte et demeure avec
un point d'interrogation sur nos cartes.
C'est une découverte que personne n'est mieux à
même de faire que M. Viré.
Par une autre lettre, du 19 janvier 1894, le même
correspondant nous parle de la grotte explorée par
M. Jacquot et lui. Il n'hésite pas à corroborer l'hy-
pothèse de ce dernier et demeure persuadé, bien que
l'exploration ait été assez sommaire, que cette grotte
a servi d'église chrétienne aux époques de persécu-
tion. M. Viré ajoute, répondant à une de nos ques-
tions :
Quant aux vestiges de la ville romaine qui se trouvait à l'em-
bouchure de l'Oued-el-Kebir (rive gauche), ils ne sent plus vi-
sibles, par suite du déplacement de la rivière et de l'ensable-
ment de la côte. Les indigènes, néanmoins, notamment ceux du
café maure d'El-Djenah, se rappellent très bien avoir vu les ves-
tiges de la ville détruite. Ils m'ont montré, à 600 mètres envi-
ron de la ligne actuelle de la côte, l'endroit où se trouvaient les
débris de murailles et de grosses pierres taillées. Tout cela est
maintenant recouvert de sable. Il est cependant fort possible
qu'à la suite d'une crue de la rivière et d'un déplacement du lit
de l'Oued-el-Kebir, ce qui arrive fréquemment, les ruines repa-
raissent.
Là aussi, un point important de l'occupation ro-
maine est à placer et l'on sait que nos officiers ont
vu autrefois ces ruines, ce qui corrobore la déclara-
tion actuelle des indigènes.
24