Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique du Département de Constantine (Sér. 4,10=41.1907(1908))

La mechta Hamria ou Ameria, à 2 kilomètres plus
à l'est, et encore au pied du Medjounès, nous a
fourni une ruine romaine de 200 mètres clans tous
les sens, à cheval sur la route. De plus, la présence
d'un grand nombre de blocs bruts à proximité de la
mechta nous ferait penser que là était une carrière ou
une exploitation de pierres-servant à la région. Dans
le ravin, deux sources (appelées Saf-Saf, c'est-à-dire
le tremble) procuraient une eau abondante et saine.

La vue communiquait avec Negaria, Abderrhamam
et Ain-Hammam.

Il y eut là autre chose qu'un village car nous avons
relevé :

1° Une sépulture double creusée dans un bloc de
rocher, en contre-bas de la route (Vol. xxxiv, pl. des
sépultures, n° 1 ; fl)

2° Une jolie base de colonne en grès jaunâtre;
diamètre en hauteur : 0m36 ;

3° Une pierre à simple moulure, dans le haut,
près d'un alignement;

4° Restes de pressoirs ;

5° Cippe à personnages en bas-relief, debout, sur
deux tableaux superposés 2 et 3, très frustes. Entre
les deux tableaux, inscription (Vol. xxxiv, p. 275,
n° 47) trouvée près de la source, mauvaise facture ;

6° Alignements et mur perpendiculaire à la mon-
tagne ;

7° Restes d'un petit fortin.

Auprès des ruines romaines, ruines berbères.
L'ensemble des ruines romaines et berbères a 500 pas
sur 300.

(1) Chose curieuse : une des tombes contenait une poinie de javelot en
silex.