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les nomades dans leurs sables. Il revint donc vers Tunis,
puis donna au cheikh almohade gouverneur de Bougie
des instructions pour qu'il gagnât la confiance de ces
Arabes. Il devait les pousser à se rendre auprès du sou-
verain hafcide, en se gardant de prendre aucun engage-
ment envers eux. Deux ans après l'expédition avortée du
Zâb, lorsque la saison chaude eut amené les nomades
dans le Tell, le châtiment des Dawâwida était prêt!1). Les
B. Mas'oûd, gagnés par les conseils du gouverneur de
Bougie, lui déléguèrent les chefs de la tribu pour le prier
d'intervenir auprès du khalife, afin d'obtenir leur pardon.
Cependant El-Mostancir avait déjà quitté sa capitale avec
les Almohades, la milice et les alliés arabes(2).
Sur la route, il rencontra les Dawâwida B. 'Asâkir, qui
venaient spontanément lui porter leurs hommages. El-
Mostancir accueillit fort bien ces sujets respectueux ; il
nomma Mahdî b. 'Asêkir chef des Dawâwida et de tous
les nomades riyâhides; puis il hâta sa marche vers le
Zâb. La nouvelle de cette investiture était de mauvais
présage pour les Dawâwida B. Mas'oûd, qui attendaient
dans le sud le résultat de leur ambassade â Bougie. Ils
se replièrent précipitamment vers le désert. Les troupes
hafcites, après avoir tenté de les y poursuivre, rétrogra-
dèrent vers Ngâous. Les Mas'oûd, qui ne voulaient pas
s'écarter du Tell, où leurs chefs étaient engagés, revinrent
occuper les défilés du Zâb. Pendant ce temps, la députa-
tion arrivait à Bougie ; le gouverneur almohade incitait
les B. Mas'oûd à se rendre auprès du khalife, et voyait
avec satisfaction son conseil suivi. Ils vinrent, en effet,
trouver El-Mostancir; il y avait là l'émir Chibl, son fils
Yahyo et leurs cousins. A peine arrivés, le khalife les fit
arrêter et mettre à mort, puis, marchant en hâte vers les
(1) IKh., I 45, 436-437, tr. I 73-74, II 357-358.
(2) Aux Ko'oûb s'étaient joints les Debbâb et probablement des Kerfa
B. Athbej. IKh. dit « plusieurs fractions de la grande tribu des Hi'lâl ».
Connaissant le rôle des Kerfa, nous supposons qu'ils étaient de ce nombre.
les nomades dans leurs sables. Il revint donc vers Tunis,
puis donna au cheikh almohade gouverneur de Bougie
des instructions pour qu'il gagnât la confiance de ces
Arabes. Il devait les pousser à se rendre auprès du sou-
verain hafcide, en se gardant de prendre aucun engage-
ment envers eux. Deux ans après l'expédition avortée du
Zâb, lorsque la saison chaude eut amené les nomades
dans le Tell, le châtiment des Dawâwida était prêt!1). Les
B. Mas'oûd, gagnés par les conseils du gouverneur de
Bougie, lui déléguèrent les chefs de la tribu pour le prier
d'intervenir auprès du khalife, afin d'obtenir leur pardon.
Cependant El-Mostancir avait déjà quitté sa capitale avec
les Almohades, la milice et les alliés arabes(2).
Sur la route, il rencontra les Dawâwida B. 'Asâkir, qui
venaient spontanément lui porter leurs hommages. El-
Mostancir accueillit fort bien ces sujets respectueux ; il
nomma Mahdî b. 'Asêkir chef des Dawâwida et de tous
les nomades riyâhides; puis il hâta sa marche vers le
Zâb. La nouvelle de cette investiture était de mauvais
présage pour les Dawâwida B. Mas'oûd, qui attendaient
dans le sud le résultat de leur ambassade â Bougie. Ils
se replièrent précipitamment vers le désert. Les troupes
hafcites, après avoir tenté de les y poursuivre, rétrogra-
dèrent vers Ngâous. Les Mas'oûd, qui ne voulaient pas
s'écarter du Tell, où leurs chefs étaient engagés, revinrent
occuper les défilés du Zâb. Pendant ce temps, la députa-
tion arrivait à Bougie ; le gouverneur almohade incitait
les B. Mas'oûd à se rendre auprès du khalife, et voyait
avec satisfaction son conseil suivi. Ils vinrent, en effet,
trouver El-Mostancir; il y avait là l'émir Chibl, son fils
Yahyo et leurs cousins. A peine arrivés, le khalife les fit
arrêter et mettre à mort, puis, marchant en hâte vers les
(1) IKh., I 45, 436-437, tr. I 73-74, II 357-358.
(2) Aux Ko'oûb s'étaient joints les Debbâb et probablement des Kerfa
B. Athbej. IKh. dit « plusieurs fractions de la grande tribu des Hi'lâl ».
Connaissant le rôle des Kerfa, nous supposons qu'ils étaient de ce nombre.