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Maitrot, A.: Les gendarmes de l'armée romaine d'Afrique
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.13139#0140
- 106 —
garde-convois; les vivres qui consistaient en céréales
s'appelaient frumenta, d'où on a fait froment.
Les friimentarii qui remplissaient, comme on vient
de le voir, l'un des trois rôles de la gendarmerie en
campagne, étaient tous de vieux soldats, des soldats
d'élite.
Ils provenaient des légions ou corps de troupes de
l'armée et étaient détachés dans la gendarmerie en
conservant leur numéro.
On trouve l'épitaphe de l'un d'eux provenant de
la Légio III Augusta qui tenait garnison en Numi-
dieW.
On pourrait même croire que l'on réunissait les
hommes de même origine dans un même détache-
ment. On trouve, en effet, un numerus frumehtario-
rum legionis IIII Flaviœ; un détachement de frumen-
taires de la IVe Légion Flavienne (2).
Plus tard, ces militaires furent réunis à Rome,
par ordre d'Hadrien, au II0 siècle.
Un des successeurs de cet Empereur, Septime
Sévère, un Africain, leur fit construire une caserne
spéciale sur le mont Cœlius.
Le corps réorganisé fut chargé de veiller à la
sécurité de la ville et des postes furent établis dans
différents points de la capitale!3). Ce fut à cette épo-
que, l'équivalent de ce qu'est notre Garde républi-
caine. Le peuple romain d'alors, comme le peuple
parisien d'aujourd'hui, changea le nom des soldats
(1) Corp. Inscrip. lat. VI, n» 232.
(2) CI. L. VI, 3341. - Cette légion avait un détachement a
Philippeville.
(3) C. I. L. VI. 230-3329.
garde-convois; les vivres qui consistaient en céréales
s'appelaient frumenta, d'où on a fait froment.
Les friimentarii qui remplissaient, comme on vient
de le voir, l'un des trois rôles de la gendarmerie en
campagne, étaient tous de vieux soldats, des soldats
d'élite.
Ils provenaient des légions ou corps de troupes de
l'armée et étaient détachés dans la gendarmerie en
conservant leur numéro.
On trouve l'épitaphe de l'un d'eux provenant de
la Légio III Augusta qui tenait garnison en Numi-
dieW.
On pourrait même croire que l'on réunissait les
hommes de même origine dans un même détache-
ment. On trouve, en effet, un numerus frumehtario-
rum legionis IIII Flaviœ; un détachement de frumen-
taires de la IVe Légion Flavienne (2).
Plus tard, ces militaires furent réunis à Rome,
par ordre d'Hadrien, au II0 siècle.
Un des successeurs de cet Empereur, Septime
Sévère, un Africain, leur fit construire une caserne
spéciale sur le mont Cœlius.
Le corps réorganisé fut chargé de veiller à la
sécurité de la ville et des postes furent établis dans
différents points de la capitale!3). Ce fut à cette épo-
que, l'équivalent de ce qu'est notre Garde républi-
caine. Le peuple romain d'alors, comme le peuple
parisien d'aujourd'hui, changea le nom des soldats
(1) Corp. Inscrip. lat. VI, n» 232.
(2) CI. L. VI, 3341. - Cette légion avait un détachement a
Philippeville.
(3) C. I. L. VI. 230-3329.