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Maitrot, A.: La prison de Casablanca
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.13135#0046
d'un vigoureux coup d'épaule, tout comme l'humi-
dité qui suinte de toute la pierre poreuse.
L'œil s'anime, la pensée se précise, l'imagination
se fixe aux rais qui, après avoir vagabondé du haut
des 5m64 des voûtes, viennent s'écraser sur le sol
aussi peu vierge que possible.
La hauteur de ce sol est bien celle d'autrefois. On
voit, à la base des colonnes, la trace du mortier de
chaux qui recouvrait un béton grossier et peu con-
sistant assez commun au Maroc. Vingt centimètres
plus bas, la colonne repose directement sur le sol
pocheux.
En sortant de la porte, on trouve, à gauche, disons
au Nord, pour être archéologue, c'est-à-dire en-
nuyeux, deux voûtes en berceaux; la dernière est
effondrée en partie et l'entre-mur-et-colonnes ne me-
sure plus que 2m52, alors que' toutes les voûtes ont
3m42 à 3m45 de portée; la dernière a été remplacée
par un plafond en rondins irréguliers. La colonnade
a fait place à un mur rébarbatif construit en partie
avec des matériaux provenant du monument primitif,
au milieu desquels sont venues se glisser des pierres
plates placées en arêtes de p'oisson, suivant le mode
berbère, emprunté lui-même aux Phéniciens.
Au Sud, se trouvent cinq voûtes; ce qui, avec
celles précédemment vues et celle de la porte, fait
huit portiques dont le dernier incomplet. Ce dernier
et le sixième sont percés, sur la face opposée à
l'entrée, d'une porte de 2m30 d'ouverture. Cette dis-
position permet de supposer que la coupure du Nord
porte sur deux voûtes au moins, et que le monu-
dité qui suinte de toute la pierre poreuse.
L'œil s'anime, la pensée se précise, l'imagination
se fixe aux rais qui, après avoir vagabondé du haut
des 5m64 des voûtes, viennent s'écraser sur le sol
aussi peu vierge que possible.
La hauteur de ce sol est bien celle d'autrefois. On
voit, à la base des colonnes, la trace du mortier de
chaux qui recouvrait un béton grossier et peu con-
sistant assez commun au Maroc. Vingt centimètres
plus bas, la colonne repose directement sur le sol
pocheux.
En sortant de la porte, on trouve, à gauche, disons
au Nord, pour être archéologue, c'est-à-dire en-
nuyeux, deux voûtes en berceaux; la dernière est
effondrée en partie et l'entre-mur-et-colonnes ne me-
sure plus que 2m52, alors que' toutes les voûtes ont
3m42 à 3m45 de portée; la dernière a été remplacée
par un plafond en rondins irréguliers. La colonnade
a fait place à un mur rébarbatif construit en partie
avec des matériaux provenant du monument primitif,
au milieu desquels sont venues se glisser des pierres
plates placées en arêtes de p'oisson, suivant le mode
berbère, emprunté lui-même aux Phéniciens.
Au Sud, se trouvent cinq voûtes; ce qui, avec
celles précédemment vues et celle de la porte, fait
huit portiques dont le dernier incomplet. Ce dernier
et le sixième sont percés, sur la face opposée à
l'entrée, d'une porte de 2m30 d'ouverture. Cette dis-
position permet de supposer que la coupure du Nord
porte sur deux voûtes au moins, et que le monu-