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Maitrot, A.: La prison de Casablanca
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C'est là le dispositif si fréquent à la Kalâa berbère
des Beni Hammad et emprunté à la Syrie.
En résumé, tout semble berbère 'tdans ce monu-
ment : la couverture, le mode de construction des
murs, la disposition de certaines pierres. On ne re-
trouve rien des mièvreries que l'art hispano-mau-
resque introduisit au Maroc, après les prises de
Cordoue (1236) et de Séville (1248) et surtout celle
de Grenade (1492). Mais on ne trouve pas davantage
trace de l'art créé par les Almoravides berbères. Ici
ni arc outrepassé plus ou moins ouvert, ni résille
enveloppante, comme dans les tours Hassan ou
Koutoubia, ni mosaïques de faïence verte ou bleue,
comme au Chella. rien, en un mot, de ce qui carac-
térise l'architecture maugrebine à quelque époque
que ce soit. Le 'monument serait antérieur aux
époques qui viennent d'être indiquées, c'est-à-dire
au XIe siècle.
Il faudrait alors retrouver en lui les caractéris-
tiques de l'art berbère de l'an mil, les trompes en
voûtes d'arètes, les stalactites, les coquilles de plâtre
sculpté, les cannelures, les méplats sur stuc peint.
Or, il n'en est absolument rien.
Le gros œuvre, e'est-à dire la construction des
murailles, est le fait des ouvriers berbères, c'est
incontestable. La ligne ne l'est pas. Se trouverait-on
en présence d'une manifestation inversée de l'art
Mudejar, c'est-à-dire l'ouvrier aurait il été aborigène,
alors que l'architecte aurait été portugais, par exem-
ple, à l'opposé de ce qui se passa en Espagne, au
XIe siècle? C'est encore impossible; l'art portugais
est du gothique; les voûtes non en berceau, mais
C'est là le dispositif si fréquent à la Kalâa berbère
des Beni Hammad et emprunté à la Syrie.
En résumé, tout semble berbère 'tdans ce monu-
ment : la couverture, le mode de construction des
murs, la disposition de certaines pierres. On ne re-
trouve rien des mièvreries que l'art hispano-mau-
resque introduisit au Maroc, après les prises de
Cordoue (1236) et de Séville (1248) et surtout celle
de Grenade (1492). Mais on ne trouve pas davantage
trace de l'art créé par les Almoravides berbères. Ici
ni arc outrepassé plus ou moins ouvert, ni résille
enveloppante, comme dans les tours Hassan ou
Koutoubia, ni mosaïques de faïence verte ou bleue,
comme au Chella. rien, en un mot, de ce qui carac-
térise l'architecture maugrebine à quelque époque
que ce soit. Le 'monument serait antérieur aux
époques qui viennent d'être indiquées, c'est-à-dire
au XIe siècle.
Il faudrait alors retrouver en lui les caractéris-
tiques de l'art berbère de l'an mil, les trompes en
voûtes d'arètes, les stalactites, les coquilles de plâtre
sculpté, les cannelures, les méplats sur stuc peint.
Or, il n'en est absolument rien.
Le gros œuvre, e'est-à dire la construction des
murailles, est le fait des ouvriers berbères, c'est
incontestable. La ligne ne l'est pas. Se trouverait-on
en présence d'une manifestation inversée de l'art
Mudejar, c'est-à-dire l'ouvrier aurait il été aborigène,
alors que l'architecte aurait été portugais, par exem-
ple, à l'opposé de ce qui se passa en Espagne, au
XIe siècle? C'est encore impossible; l'art portugais
est du gothique; les voûtes non en berceau, mais