Ainsi complétée, la faune de l'escargotière de Mech-
ta el Arbi comprend quinze espèces animales, dont
trois au moins, le Bos primigenius mauritanicus, le
Cervus sp. et VEquus mauritanicus, ne se retrouvent
plus dans la faune actuelle de la Berbérie. Elle est ca-
ractérisée par un mélange de types vivant dans des mi-
lieux steppo-désertiques (Gazelle des plaines, Bubale)
et de types caractéristiques des régions montagneuses
(Gazelle des montagnes, mouflon), ainsi que l'a fait re-
marquer justement M. L. Joleaud (1). Elle permet d'at-
tester que les habitants primitifs de Mechta el Arbi,
installés dans les plaines du Haut Pays constantinois,
savaient, à l'occasion, chasser dans les montagnes de
l'Atlas tellien.
Des associations d'espèces animales identiques à
celles de Mechta el Arbi et accompagnées aussi de
l'outillage lithique et de grandes accumulations de
coquilles d'hélicidés ont été signalées par Philippe
Thomas, dans des régions voisines, notamment à Aïn
M'iil et à Bir Ensa, à l'Est de Sétif(2).
La station de Mechta el Arbi semble donc n'être pas
un cas unique et il n'est pas douteux que la civilisation
aurignacienne, dont M. Debruge a si bien su dégager
les caractères, ait eu une extension considérable sur de.
nombreux points du territoire du Haut Pays cons-
tantinois,
Marcel SOLIGNAC,
Ingénieur géologue.
(1) L. Joleaud, Considérations géologiques et géographiques sur la station
préhistorique de Mechta-Châteaudun, in Bull Soc. préhist. française,
séance du 23 avril 1914, p. 2.
(2) Pli. 'lhomas, Recherches sur les bovidés fossiles de l'Algérie, in Bull.
Soe- zool. de France, 1881, p. 37.
ta el Arbi comprend quinze espèces animales, dont
trois au moins, le Bos primigenius mauritanicus, le
Cervus sp. et VEquus mauritanicus, ne se retrouvent
plus dans la faune actuelle de la Berbérie. Elle est ca-
ractérisée par un mélange de types vivant dans des mi-
lieux steppo-désertiques (Gazelle des plaines, Bubale)
et de types caractéristiques des régions montagneuses
(Gazelle des montagnes, mouflon), ainsi que l'a fait re-
marquer justement M. L. Joleaud (1). Elle permet d'at-
tester que les habitants primitifs de Mechta el Arbi,
installés dans les plaines du Haut Pays constantinois,
savaient, à l'occasion, chasser dans les montagnes de
l'Atlas tellien.
Des associations d'espèces animales identiques à
celles de Mechta el Arbi et accompagnées aussi de
l'outillage lithique et de grandes accumulations de
coquilles d'hélicidés ont été signalées par Philippe
Thomas, dans des régions voisines, notamment à Aïn
M'iil et à Bir Ensa, à l'Est de Sétif(2).
La station de Mechta el Arbi semble donc n'être pas
un cas unique et il n'est pas douteux que la civilisation
aurignacienne, dont M. Debruge a si bien su dégager
les caractères, ait eu une extension considérable sur de.
nombreux points du territoire du Haut Pays cons-
tantinois,
Marcel SOLIGNAC,
Ingénieur géologue.
(1) L. Joleaud, Considérations géologiques et géographiques sur la station
préhistorique de Mechta-Châteaudun, in Bull Soc. préhist. française,
séance du 23 avril 1914, p. 2.
(2) Pli. 'lhomas, Recherches sur les bovidés fossiles de l'Algérie, in Bull.
Soe- zool. de France, 1881, p. 37.